Cacaoculture : le Congo vise 23.000 hectares de plantations

Lundi 29 Février 2016 - 12:35

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La relance de la cacaoculture initiée par le gouvernement de la République, avec l’appui de CIB-Olam, traduit le succès du partenariat public-privé et donne à la fois un contenu à la diversification de l’économie congolaise.

 Preuve : la présence de deux ministres, le 22 février 2016, à la cérémonie de lancement de la distribution « gracieuse » des plants de la pépinière de Madiboungou, un camp situé à la lisière de Pokola dans le département de la Sangha. Gilbert Ondongo (Economie et finances) et Rigobert Maboundou (Agriculture et Élevage) revenaient sur les lieux pour la deuxième fois pour l’un et pour la énième fois pour l’autre. « La diversification de l’économie nationale est aujourd’hui plus que jamais une nécessité et elle passe par le développement des filières agricoles de production vivrières et d’export. Les filières agricoles (dont la cacaoculture) sont porteuses, créatrices d’emplois et génératrices de revenus durables, de véritables leviers de développement en somme », a reconnu Jean Dominique Bescond, responsable du développement du programme cacaoculture à CIB-Olam.

En effet, trois ans après la mise sur pied du Plan national de développement de la cacaoculture, les experts du ministère de l’Economie et des Finances et ceux de l’Agriculture et de l’élevage n’hésitent pas à parler de succès. « Cette pépinière de Pokola aura permis respectivement de produire et distribuer plus d’1.1 million de plants en 2014-2015 et 1.360 million en année 2 du PND (2015-2016) », a souligné le ministre Rigobert Maboundou qui, depuis 2012, supervise l’ensemble des opérations avec une impulsion saluée par CIB-Olam.

Quand les statistiques parlent…

Environ 300.000 plants ont été distribués en juin 2014. L’agenda prévoit, d’ici au mois de juin prochain, un million de plants à transporter « auprès des planteurs préinscrits, ayant préalablement préparé leurs champs, pour y être plantés selon les recommandations techniques en vigueur ». Selon les chiffres rendus publics, ce jour-là à Pokola, devant les autorités nationales et locales, « Depuis le démarrage de ces opérations 1.6 million de plants ont été distribués à 377 planteurs dans 51 villages et trois départements ».

Et le responsable du programme cacaoculture de CIB-Olam d’ajouter que « le million de plants [disponibles à la pépinière] va être remis à plus de 200 planteurs dans cinq départements ». Au total, 2.6 millions de plants distribués, et approximativement 2.200 ha plantés en seulement deux années et une pépinière.

Objectif : 23.000 ha en 5 ans dans 6 départements !

Le Plan national de développement de la production de cacao (PND) est clair. Il vise à reconstituer un verger productif à haut rendement de plus de 23.000 ha en 5 ans dans 6 départements. Sur le terrain, les opérations se résument en la vulgarisation des techniques de pépinière, de plantations et de conduite de cacaoyères. Ce PND cacao financé par le gouvernement de la République du Congo, conçu et supervisé par le ministère de l’Agriculture qui en est le maître d’ouvrage et réalisé par la CIB-OLAM qui en est le maître d’œuvre, a confirmé dans sa phase pilote sa faisabilité et l’engouement des populations à la relance de cette culture.

À terme, s’engage à dire le ministre Rigobert Maboundou, il s’agit « d’atteindre une surface plantée et d’offrir une production nationale de cacao de haute qualité permettant à la République du Congo d’être invitée prochainement à la table des pays producteurs de cacao. »

En rappel, cette cérémonie a eu ses temps forts à savoir : le discours de bienvenue de la maire de Pokola, Rogette Julie kengué Goma, la coupure du ruban par le ministre d’État Gilbert Ondongo, la remise symbolique des plants au gouvernement par le directeur général de CIB-Olam.

S’agissant des bénéficiaires directs, il s’est agi d’un échantillon de dix planteurs, dont deux femmes, déjà engagés dans la cacaoculture et sélectionnés pour avoir respecté les itinéraires  techniques.

Au-delà des mots et des gestes, les deux ministres et les autres autorités départementales et locales ainsi que les autres acteurs impliqués se sont déportés sur le terrain pour y découvrir des  champs semenciers irrigués en cours de greffage. L’idée derrière ces champs étant de permettre de créer une indépendance en matière d’approvisionnement de graines de qualité par rapport au Cameroun. En clair, selon les experts, ces champs vont garantir des plants hybrides à haut rendement. /-

 

 

 

 

Lopelle Mboussa Gassia

Légendes et crédits photo : 

1-Le ministre des finances remettant un plant à un bénéficiaire 2-Visite de la pépinière

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