Snél : une perte de trois cent cinquante MW dans les villes desservies par Inga

Dimanche 10 Janvier 2016 - 13:49

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Après une semaine chaotique pour les abonnés, la Société nationale d’électricité (Snél) a décidé finalement de briser son silence. Elle a confirmé une panne survenue, le 5 janvier, au niveau des centrales hydroélectriques d’Inga et de Zongo I. Et les pertes sont sérieuses, à en juger par le retour en force des délestages à Kinshasa et dans quelques provinces de la RDC.    

La panne a provoqué une coupure générale d’électricité les mardi et mercredi derniers dans la capitale Kinshasa. Le malaise a bien gagné les entreprises locales dont certaines ont annoncé la réduction, voire la suspension de leur production sur une certaine période, dans l'attente d'une normalisation rapide de la fourniture d’électricité. Les autorités de la Snél se sont ainsi lancées dans une campagne d’explication en fin de semaine pour calmer la colère qui commençait à monter, surtout auprès des abonnés.

Il s’agit d’une panne signalée au groupe G28 (150 MW) de la centrale d’Inga II et au groupe 4 (15 MW) de la centrale d’Inga II. Depuis le déclenchement de la panne, la Snél a enregistré une baisse de production de l’ordre de 350 MW sur l’ensemble des villes desservies par Inga. Cela a conduit au retour en force des délestages à travers la capitale, y compris au centre-ville de Kinshasa souvent épargné des coupures intempestives. Kinshasa est confrontée actuellement à une perte située dans la fourchette entre 170 et 200 MW mais les efforts actuels de la société commerciale permettent de maintenir une fourniture relativement stable dans les usines de traitement d’eau de la Régideso. Au-delà, il y a également les hôpitaux, les aéroports et les sièges des institutions.

Mais les mêmes délestages sont signalés dans d’autres provinces stratégiques comme l’ex-Katanga, en raison de l’importance grandissante des industries minières entrées pour la plupart en production, et également le Bandundu ainsi que  le Kongo Central. Comme nous le signalons dans notre dernière livraison, une équipe d’experts est déjà à pied d’œuvre. Selon les précisions de la Snél, il s’agit d’une expertise locale et d’un appui des partenaires dont les constructeurs des centrales travaillent actuellement sur le site ainsi que les experts canadiens. L’objectif est de revenir sur une production de 820 MW, soit son niveau avant le 5 janvier.

          

Laurent Essolomwa

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