Économie nationale : les indicateurs restent au vertSamedi 26 Décembre 2015 - 15:00 La RDC termine l'année 2015 avec un taux d'inflation record de 0,8%, soit le niveau le plus bas jamais réalisé depuis 1960. Ce sont les propos du Premier ministre et chef de gouvernement, Augustin Matata Ponyo, en marge de la présentation de la deuxième édition de la Revue congolaise de politique économique placée sur le thème "Croissance inclusive en RDC : enjeux et défis" . Pour la primature, cet indicateur reflète de manière évidente la stabilité des biens et services dans le pays. Justement, a-t-il martelé, c'est l'une des caractéristiques de l'inclusivité de la croissance. L'inclusivité de la croissance congolaise peut s'évaluer par les nombreuses opportunités pour les plus pauvres et les plus démunis. En effet, ceux-ci sont les premiers bénéficiaires de la stabilité des prix des biens et services grâce à un taux d'inflation maîtrisé. Matata Ponyo a tenu ses propos devant un parterre d'invités de marque dont les professeurs d'université, les parlementaires et chefs des missions diplomatiques. Pour la primature, la publication de cette revue, en partenariat avec des scientifiques dont un prix Nobel de l'économie 2015, permet de rassembler une documentation économique et sociale pour une meilleure planification des politiques économiques du gouvernement. L'idée est de faire des vérifications empiriques sur la base de modèles économiques pour mieux suivre l'action gouvernementale. En passant, Matata Ponyo a mis en garde contre toute confusion qui pousse certains analystes à rechercher la croissance dans l'assiette du Congolais alors qu'elle est diffusée et se vérifie par des indicateurs, a-t-il fait remarqué. La croissance doit être recherchée dans les niveaux actuels de l'emploi, de l'éducation, de la santé et des infrastructures, autant de secteurs d'ailleurs en pleine mutation en RDC. Pour le premier des ministres, la croissance est indiscutablement de plus en plus inclusive, même si le chemin restant est encore très long au regard de la situation qui a prévalu ces quinze dernières années dans le pays. "Entre 1990 et 2001, les richesses congolaises se sont évaporées de près de 46% et pendant ce temps, les bouches à nourrir se sont accrues de 43%. La richesse n'était pas en mesure de rencontrer les préoccupations de la population". Les efforts doivent se concentrer dans les secteurs porteurs de croissance pour obtenir davantage d'inclusivité. Il faut accélérer la mise en oeuvre des politiques inclusives mais cela passe par le maintien sur une longue durée d'une croissance forte qui accroît les effets de redistribution et d'inclusivité par l'accélération et l'approfondissement des politiques menées dans les secteurs précités. Laurent Essolomwa Notification:Non |