Le coach Patrice Carteron et le TP Mazembe : la fin d'une idylle !Vendredi 18 Décembre 2015 - 21:15 Le Français Patrice Carteron est en fin de contrat avec le TP Mazembe et ne serait visiblement pas disposé à repartir pour une nouvelle aventure. Aucune source officielle du TP Mazembe n’a pas encore confirmé le départ du coach français mais il se susurre dans les milieux du club qu’il pourrait ne pas renouveler son bail avec le club lushois lequel expire le 23 décembre prochain. L’on évoque l’entrevue que Patrice Carteron pourrait avoir d’ici là avec le président sponsor Moïse Katumbi à l’issue de laquelle on saura un peu plus sur son avenir au sein de l’équipe. Ce qui est certain c'est que l’entraineur français n’a décidément plus le cœur à l’ouvrage à la suite de la débâcle du TP Mazembe au dernier Mondial des clubs. Les Corbeaux lushois qui, pourtant, étaient partis avec de bonnes dispositions d’esprit pour jouer les premiers rôles dans cette compétition, ont été désillusionnés. Ils ont fait pire que leurs précédentes participations en terminant bon dernier après les deux revers successifs subis d’abord en quart de finale face à Sanfrecce Hiroshima du Japon (0-3) et ensuite lors du match de classement face au CF America du Mexique (1-2). La déception était totale. Et comme toujours en pareil cas, c’est l’entraineur sur qui s’est déversée la hargne des supporters et même des membres du comité. L’on a récusé ses choix techniques notamment la non titularisation du portier Robert Kidiaba préféré à Sylvain Gbohouo. « Quand l’équipe gagne c’est grâce aux joueurs, quand elle ne gagne pas c’est de la faute de l’entraîneur, c’est du grand classique », a-t-il déclaré après le deuxième et dernier match livré par TP Mazembe au Japon. Une contre-performance que Carteron met sur le compte du délai trop court ayant caractérisé la préparation sans pour autant convaincre ses détracteurs qui, entretemps, se sont multipliés au sein du club. Qu’à cela ne tienne. Pour le coach français, l’épisode du Japon devrait, en toute logique, consacrer la fin de son aventure avec TP Mazembe. « Les hommes passent, mais le club restera », a-t-il déclaré en substance comme pour mettre la puce à l’oreille de ceux qui doutent encore de son départ programmé. Et d'asséner, sans embages: "Aujourd’hui ma mission s’est terminée après cette Coupe du monde". La victoire acquise en Ligue des champions il y a quelques mois suffit à Patrice Carteron, arrivé en mai 2013, pour partir sur un bilan positif. Après le revers subi en 2013 à la finale de la Coupe de la CAF contre le CS Sfaxien et l’élimination l’année après en demi-finale de la Ligue des champions face à l’Entente de Sétif d’Algérie, Carteron a su remonter la pente jusqu’à bâtir l’ossature de rêve que constitue aujourd’hui Mazembe dont le sacre continental cette année est le fruit d’une longue patience. Il aurait pu, depuis longtemps déjà, être éjecté du staff technique, mais la couverture de Moïse Katumbi aura beaucoup joué pour son maintien. Le président sponsor est-il prêt à le laisser partir ? Là est une autre paire de manche. D’aucuns pensent que l’ancien sélectionneur du Mali qui a conduit son équipe jusqu’à la troisième place de la CAN 2013 en Afrique du Sud n’a plus sa tête au TP Mazembe. Nominé au Glo-Caf Awards dont le verdict est attendu le 7 janvier prochain, Patrice Carteron est déjà sous le coup de nombreuses sollicitations. L’ancien défenseur de l’AS Saint-Étienne et de Lyon serait en quête d’un nouveau challenge. A-t-il postulé pour le poste de sélectionneur au Cameroun ou, a-t-il l’intention de repartir en Europe, pourquoi pas en Ligue 1 comme avec Dijon ? La question reste posée. Entretemps, le CS Sfaxien de la Tunisie serait prêt à miser gros pour s’adjuger ses services. Alain Diasso Légendes et crédits photo :Patrice Carteron Notification:Non |