Vie des partis : les relations entre l’IDC et le Frocad sont bonnes assurent leurs responsables

À la faveur d’une conférence de presse animée le samedi 21 novembre à Brazzaville, les responsables de l’Initiative pour la démocratie au Congo (IDC) et ceux du Front républicain pour le respect de l’ordre constitutionnel et l’alternance démocratique(Frocad), ont affirmé que les deux plateformes de l’opposition congolaise entretiennent de bonnes relations.

Ils ont ainsi tordu le cou à toutes les rumeurs qui faisaient état d’une grave crise que traversaient les deux plateformes après la manifestation avortée du 20 octobre dernier. « Nous avons aujourd’hui une mission qui nous a été confiée par le peuple qui nous a soutenu et continue toujours de nous soutenir. Nous n’allons pas le décevoir. Nous sommes contraints de rester ensemble. Le peuple congolais ne nous pardonnera pas notre séparation », a indiqué Pascal Tsaty Mabiala, président coordonnateur du Frocad.

Invité par un journaliste à donner la position des deux plateformes sur les discussions relatives à la gouvernance électorale amorcées par l’Union européenne avec le gouvernement et prochainement avec les acteurs politiques, Guy Brice  Parfait Kolelas a indiqué qu’ils « sont ouverts au dialogue pourvu qu’il se tienne dans le strict respect de leurs doléances et que la communauté internationale aide le Congo dans la mise en œuvre de ses recommandations. La médiation proposée par le représentant spécial du secrétaire général des Nations unies en Afrique centrale n’a pas donné des résultats escomptés. Nous voulons maintenant  d’un dialogue des idées et non d’un forcing du pouvoir de Brazzaville ».

Ils ont déploré par ailleurs les cas de décès et d’arrestations enregistrés au cours de la journée du 20 octobre dernier. « Près d’une cinquantaine de nos militants croupissent jusqu’aujourd’hui dans les geôles des commissariats de Brazzaville et de Pointe-Noire  sans être déférés dans les maisons d’arrêt des deux villes  pour envisager l’organisation d’un procès. Nous avons requis, à cet effet,  un avocat qui, dans les tout prochains jours, va organiser une conférence de presse pour nous situer sur la procédure », a précisé André Okombi Salissa, membre du collège des présidents de l’IDC.

Reprenant la parole à nouveau, Pascal Tsaty Mabiala a déploré ce qu’il appelle  « l’imbroglio juridique » dans lequel se trouve le pays actuellement parce que, selon lui, le Congo est sous l’empire de deux Constitutions. Cependant, a-t-il précisé, l’IDC et le Frocad ne reconnaissent que la Loi fondamentale du 20 janvier 2002 sur la base de  laquelle le chef de l’État a prêté serment pour son mandat en cours.