Ligue des champions : Mazembe sur le toit de l’Afrique pour la cinquième fois

Des personnalités politiques, tant de l’opposition que du pouvoir, ont tous mis le cap vers la ville cuprifère pour apporter leur soutien au TP Mazembe dirigé de mains de maître depuis plus d’une décennie par Moïse Katumbi Chapwe. Si le vice-Premier ministre et ministre de l’Intérieur, Évariste Boshab, a représenté  le président Joseph Kabila, et le ministre des Sports, Denis Kambayi, le Premier ministre, le président de l’Union pour la Nation, Vital Kamerhe, le commissaire spécial (ex-gouverneur) Alphonse Ngoy Kasanji du Kasai Central et d’autres acteurs politiques de la majorité et de l’opposition ont donné une connotation politisée à cette rencontre. Comme quoi, le sport, le football dans le cas d’espèce, restera toujours un facteur d’union.

Au niveau sportif, le président de la Confédération africaine de football et président intérimaire de la Fifa, le Camerounais Issa Hayatou, a bel et bien rehaussé de sa présence cet événement et, naturellement, le président de la Fédération congolaise de football association, Constant Omari. Le 8 novembre dans leur temple de la commune de Kamalondo, les Corbeaux Lushois se sont donc logiquement imposés face aux Algériens de l’Union sportive de la Médina d’Alger (Usma), par deux buts à zéro, tous les deux buts inscrits en deuxième période.

Le technicien français Patrice Carteron de Mazembe n’a procédé qu’à un seul changement par rapport au onze de départ du match aller à Alger. Le Ghanéen Salomon Asanté a pris la place du Zambien Rainford Kalaba qui avait écopé d’un carton rouge lors de la première confrontation. Kidiaba a donc gardé naturellement les perches du club lushois, avec devant lui le Ghanéen Richard Kissi Boateng sur le flanc gauche, Kimwaki et le Malien Salif Coulibaly dans l’axe de la défense et le Ghanéen Frimpong à droite. Le Zambien Nathan Sinkala et le Malien Diarra ont été à la récupération, alors que Salomon Asanté faisait office de meneur de jeu. Le Tanzanien Thomas Ulimwengu s’est posté sur l’aile droite et le Malien Adama Traoré à gauche. Mbwana Ali Samatta a été le danger dans l’axe face à la défense de l’Usma. Patrice Carteron a procédé à trois changements, d'abord à la mi-temps avec les entrées de l’Ivoirien Roger Claver Assalé et du Ghanéen Daniel Adjei à la place respectivement de Salomon Asanté et de Nathan Sinkala, et à une dizaine de minutes de la fin de la partie de Jonathan Bolingi à la place de Thomas Ulimwengu.

Le premier but est arrivé à la 75^e minute sur penalty accordé par l'arbitre gambien Gassama et transformé par le Tanzanien Mbwana Ali Samatta, une sanction consécutive à une faute sur l’Ivoirien Roger Claver Assalé dans la surface de réparation de l’Usma. Et dans les temps additionnels de la deuxième période, c’est Roger Claver Assalé (monté en deuxième période) qui a donné le coup de grâce à l’Usma après une chevauché de Mbwana Ali Samatta depuis le rond central jusqu’à dribbler le gardien de but Mansouri et laisser Assalé pousser le cuir dans les buts dégarnis de l’Usma. Signalons que Mansouri a été titularisé à la place de l'excellent Zemmamouche, touché au coude aux entraînements avant le voyage du club algérien à Lubumbashi.

La victoire de Mazembe a été quasi-certaine depuis le succès sur le terrain de l’adversaire au match aller. En effet, les protégés du président sponsor Moïse Katumbi Chapwe dictaient leur loi sur les Algériens au stade Omar-Hamadi d’Alger par deux buts à un, avec une somptueuse réalisation du meneur de jeu zambien des Corbeaux, Rainford Kalaba (suspendu pour la finale retour) et un but sur penalty de Samatta sur penalty. Le Tanzanien termine, du reste, comme meilleur buteur de la Ligue des champions avec huit buts à son actif. Cette réussite de Mazembe lui ouvre la voie pour une troisième participation à la Coupe du monde des clubs prévue pour décembre au Japon.