Dialogue national : tout se joue au mois de novembre en cours

Mercredi 4 Novembre 2015 - 15:45

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Les questions de forme qui, jusque-là, semblaient diviser la majorité et l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), ayant été réglées, rien ne peut empêcher la convocation de ce forum plus que jamais souhaité en raison de l’impact qu’il pourrait avoir sur le déblocage de la machine électorale actuellement grippée.

Après la réunion interinstitutionnelle de lundi dernier qui avait débouché sur une vision commune quant à l’impératif de recherche d’un consensus autour du processus électoral actuellement grippé, les choses semblent s’accélérer. Les petites questions de forme qui, jusque-là, semblaient diviser les délégués de la majorité et ceux de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) incarnant l’opposition pro-dialogue ayant été réglées, rien actuellement ne peut empêcher la convocation dudit forum. Les deux parties qui visiblement semblent piloter cette dynamique seraient, en effet, convenues au terme d’âpres discussions, sur le format, la durée et la médiation internationale de telle sorte que leurs points de divergences ont été finalement réduits à la portion congrue. Donc, rien à ce jour, à en croire diverses sources, ne peut s’interposer à la convocation du dialogue.

Des indiscrétions laissent entendre que c’est probablement ce week-end que le chef de l’État pourrait signer l’ordonnance y afférente. C’est autant dire que l'ultimatum lancé dernièrement par l’UDPS a produit ses effets. L’on se rappelle que le parti d’Étienne Tshisekedi avait déclaré que le dialogue deviendrait pour lui automatiquement sans objet s’il n’était pas convoqué avant la fin du mois de novembre en cours. Cependant, des indiscrétions recueillies en haut lieu, il ressort que juste une centaine des délégués prendront part à ces assises en raison de vingt pour l’UDPS et alliés, et d’une quarantaine pour la majorité, la société civile dans sa globalité et d’autres partis de l’opposition. Pour ces assises censées se dérouler au Palais du peuple, la médiation internationale pourrait être assurée par l’Algérien Said Djinnit (envoyé spécial des Nations unies dans les Grands lacs) dans l’esprit de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba, apprend-on. Là-dessus, il nous revient que le quitus de la Communauté internationale représentée en RDC par la Mission de l’Organisation des Nations unies pour la stabilisation du Congo (Monusco) est requis pour la désignation du médiateur.

Tout paraît donc se négocier entre la majorité au pouvoir et l’UDPS qui, pour rien au monde, n’entend laisser filer cette occasion de la dernière chance pour se remettre politiquement en selle après plusieurs rendez-vous manqués avec l’histoire. L’avenir politique de ce parti d’opposition qui compte sur l'arène politique se joue maintenant ou jamais. D’où l’intérêt que manifestent ses cadres qui, au-delà, s’attendent à une redistribution des cartes à commencer par la Céni dont ils réclament une refonte complète, tant au niveau des structures que des hommes.

Le seul souci est que l’UDPS risque d’être le seul parti phare de l'opposition à prendre part à cette rencontre. Les autres ayant refusé d’adhérer à ce qu’ils considèrent comme une astuce destinée à favoriser le fameux « glissement » du calendrier électoral au-delà de 2016. C’est le cas notamment de l’UNC, du MLC, de l’Ecidé et du G7. Pour ces parti, la meilleure alternative à offrir aux Congolais est de les amener droit aux urnes après réaménagement par consensus du calendrier électoral dans le respect strict des délais constitutionnels pour la tenue des élections verrouillées, en l’occurrence la présidentielle et les législatives nationales.

 

   

 

Alain Diasso

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