Projet de budget 2016 : la loi financière approuvéeMercredi 28 Octobre 2015 - 18:45 Le délai de l'examen du projet de la loi financière par la Commission Ecofin et de contrôle budgétaire de l'Assemblée nationale ne devra pas excéder les vingt-huit jours pour rester dans le temps de la session budgétaire. Après avoir répondu aux préoccupations des élus du peuple, le Premier ministre, Augustin Matata Ponyo, a atteint la première étape relative à la recevabilité du projet. Lors de sa réplique, le Premier ministre, Augustin Matata, est revenu sur certaines questions, notamment celles liées à l'évolution des principaux paramètres macro-économiques. Comme il l'a redit aux députés nationaux, la croissance est le fruit d'une augmentation des activités minières mais les recettes fiscales n'ont pas suivi la même tendance à cause du régime fiscal particulier régissant ce secteur depuis 2002. Le seul secteur à pousser l'économie du pays bénéficie ainsi d'un régime dérogatoire pendant la période d'investissements dans le cadre d'un Code minier. Pour Matata, cette situation explique l'absence de relation entre l'augmentation du PIB, y compris la croissance, et l'augmentation des recettes. Il faut ajouter également le fait que la capacité de mobilisation des recettes reste très faible en raison d'un secteur informel important qui échappe encore à l'État. Par rapport au secteur agricole, le Premier ministre a abordé l'épineuse question de la valeur ajoutée du secteur agricole. Selon lui, sa capacité contributive au PIB est importante tandis que sa capacité de mobilisation des recettes reste très faible par rapport au secteur minier. Le chiffre d'affaires fiscalisé des exploitants du secteur agricole est de loin inférieur par rapport aux entreprises minières. Mais dans l'ensemble, le niveau des recettes de l'État a connu un bond, passant de 300 millions à 9 milliards de dollars américains entre 2002 et 2015. Matata Ponyo est revenu sur d'autres dossiers, notamment ceux de la bancarisation, des stratégies du gouvernement en rapport à la bancarisation dans les coins reculés du pays et de la stratégie de rajeunissement de la Fonction publique. Dans l'ensemble, un accent particulier est placé dans les efforts de renforcement de l'efficacité de l'État. C'est l'objectif majeur des différentes réformes en oeuvre dans ce secteur. Un comité de pilotage réunit à cet effet plusieurs ministères du gouvernement dont ceux de la Fonction publique, du Plan, de la Décentralisation, du Budget et des Finances. Le gouvernement a procédé au gel des recrutements en dehors des besoins formulés clairement par les services de l'État. Ces trois dernières années, le ministère de la Fonction publique n'a signé qu'un seul arrêté de nomination d'une centaine de jeunes universitaires sur concours. La bancarisation a permis de régulariser le paiement des salaires des agents et fonctionnaires de l'État. Il a permis à la RDC de tourner la page des arriérés grâce à l'harmonisation du circuit des salaires. Il faut fournir encore d'efforts pour augmenter les salaires du secteur public. En matière de décentralisation, Matata s'est voulu rassurant sur le chemin parcouru avec les perspectives de désignation des responsables de ces nouvelles provinces.
Laurent Essolomwa Notification:Non |