Transport fluvial : Comment faire retrouver sa rentabilité au port de Brazzaville ?

Jeudi 29 Octobre 2015 - 11:00

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Le port de Brazzaville fait face à de sérieuses difficultés avec deux signaux à retenir : son patrimoine réduit et la diminution de ses recettes. Parce qu'il compte dans la chaîne économique congolaise, les responsables de ce port étudient comment mobiliser les moyens pour assurer sa rentabilité.

L’opération sécuritaire "Mbata ya ba kolo" a contribué à la chute des recettes du port. « (…) plus de 100 millions par mois de perdu. Nous sommes réduits au tiers, sur 10 barges, nous en sommes à 2 ou 3 barges par jour », avoue une autorité portuaire.

Dans le cadre de l’embellissement de la ville, l’État a concédé une grande partie du patrimoine du port au profit de la construction d’un complexe hôtelier. Avec cette opération, le port a perdu des dépôts qu’il louait aux opérateurs économiques. On évoque un montant de 300 millions de FCFA le mois.

Entre temps, le port a signé avec Necotrans une convention dont le résiduel lui revient. L'entreprise a aussi un pourcentage sur les grues que Necotrans utilise. « Nous avons cédé l’acconage et la manutention. Lorsqu’un bateau arrive au port, Necotrans décharge la marchandise et la transporte. Cette opération devenait difficile pour le port qui avait des faiblesses vu le matériel vieillissant. Necotrans apporte du matériel neuf », a expliqué le directeur du port de Brazzaville et ports secondaires.

Grace à un partenariat avec la société Equatorial Congo Airlines (ECAIR), le port empoche plus de 5 millions de FCFA par mois comme entrées. Le partenariat porte sur la facilité du trafic pour rejoindre l’aéroport de Brazzaville, en sortant du beach. Le passager provenant de Kinshasa à 5 heures pour atteindre l’aéroport de Djili à Kinshasa, alors que par Brazzaville, il gagne en temps, soit moins d’une heure.

La direction du port se débrouille pour faire face à ses charges, en attendant que l’État réagisse, en l’accompagnant dans son développement. Certes, les priorités gouvernementales existent mais elles devraient être suivies des compensations. « Nous sommes en train de voir avec la tutelle pour cette compensation. Surtout avec les impôts. Cette situation remonte à la scission avec l’ATC. C’est une épine au pied et nous devons assurer la dette sociale. En matière de droit, quand il y a liquidation, tout tombe. C’est notre cri d’alarme », a confié la direction du port de Brazzaville.

Nancy France Loutoumba

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