Le secteur minier dans le statu quoMercredi 26 Août 2015 - 13:51 Les sociétés minières implantées en République du Congo ont subi de plein fouet la chute du cours du minerai de fer sur le marché international. Conséquence : la réalisation des projets piétine rendant incertain l’avenir de ce secteur qui compte parmi les piliers de la diversification de l’économie congolaise.
La situation est grave, selon certains experts du secteur même si comme ils le commentent, « Les sociétés font le dos rond en attendant que ça passe ». En effet, alors que 2015 devrait être l’année de bouclage des financements et de démarrage de la construction, il faut craindre pour la survie de certains projets miniers. Ceci, compte tenu du contexte mondial dominé par la baisse du cours des minerais comme le fer soumis à un « effet ciseau » : une augmentation très importante de la production chez les quatre leaders mondiaux, avec une faible demande par la Chine. Pour l’heure, aucune société minière n’envisage de mettre la clef sous le paillasson. Toutes ont encore leurs bureaux ouverts à Brazzaville ou à Pointe Noire. Par contre, des mesures sont prises pour réduire les coûts opérationnels. On évoque surtout des licenciements pour diminuer les effectifs. Cette option qui n’est pas nouvelle semble faire l’unanimité. En Australie, en Asie et Amérique, de nombreuses sociétés y avaient recouru car considérée comme une réponse naturelle à la baisse du cours des minerais de fer, du cuivre ou d’autres. Le secteur du Bâtiment et travaux publics et celui du pétrole eux aussi y recourent le plus souvent. En réalité, on sent chez les opérateurs miniers un certain optimisme en raison de la qualité des ressources minières qu’ils ont découvertes au Congo. Celles-ci sont considérées comme les plus compétitives au monde au point que des exploitants miniers échafaudent une stratégie pour engager une production, même réduite, afin d’honorer leurs engagements. D’autres par contre entrevoient dans cette baisse des cours une opportunité d’investir ou d’acquérir des permis. Une démarche que soutiendrait bien le ministère des Mines et de la géologie, selon certaines sources. Suite à la baisse de l’activité minière, les opérateurs ont lancé des formations internes et pour augmenter les capacités de leurs employés. Objectif non affiché : les rendre prêts à relever de nouveaux défis au moment de la reprise des activités. Les sociétés mettent aussi un accent sur les actions d’intérêt communautaire en vue d’un développement au niveau local. Nancy France Loutoumba Notification:Non |