Grands travaux : Ouesso désormais reliée à Brazzaville par route bitumée

Jeudi 23 Juillet 2015 - 19:00

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimableEnvoyer par courriel

L'achèvement du tronçon routier entre la rivière Mambili, à 50 kilomètres de Makoua dans la Cuvette et Ouesso, le chef-lieu de la Sangha, est le dernier obstacle franchi sur la Route Nationale numéro 2 reliant Brazzaville à l'extrême Nord du Congo. Les travaux avaient été lancés le 15 mai 2012.

 

Coupure du ruban symbolique par le chef de l'ÉtatCe tracé, long de 194 kilomètres, avec un pont de 80 mètres de longueur, a été inauguré ce 23 juillet par le président de la République, Denis Sassou N'Guesso, qui l'a ensuite emprunté en voiture jusqu'à Makoua.

Trois allocutions ont marqué cette cérémonie. D'abord celle du préfet du département de la Sangha, qui a salué la fin des travaux de cette infrastructure, considérée comme un maillon important du développement de sa circonscription administrative. Adolphe Elemba a rappelé que la réalisation de cette dernière et de tant d'autres au profit de la Sangha, qui expérimente le programme de municipalisation accélérée et accueille cette année la fête du 15 août,  est rendue possible grâce au climat de paix en cours dans le pays. D'où l'importance de préserver cette tranquillité, a t-il insisté, ajoutant que la Sangha est promise à un bel avenir au regard des richesses qu'elle regorge.

Transfert de technologie

Présentant à son tour les caractéristiques de la route Mambili-Ouesso, le ministre à la présidence chargé de l'Aménagement du territoire et de la délégation générale aux Grands travaux, Jean-Jacques Bouya a loué le partenariat stratégique conclu par la Chine et le Congo en 2006.

Cette route, construite par la société chinoise CRBC ( China Road et Bridge Corporation)  dans le cadre de cette coopération, a coûté près de 170 milliards FCFA au titre des travaux proprement dits. Plus de 2 milliards six-cent millions FCFA le sont au titre des prestations de la mission de contrôle Louis Berger, financés par le Congo, et quelque 105 millions FCfa payés  au titre des expropriations, a noté le ministre. 

Jean-Jacques Bouya a surtout relevé qu'à la faveur de ce chantier deux projets complémentaires ont été initiés : l'un sur le transfert de technologie et de compétence, l'autre sur la formation de jeunes Congolais dans le domaine du génie civil en Chine. Sur le premier, le ministre en charge des travaux a annoncé la construction en cours au Congo d'un centre professionnel dédié aux métiers du BTP, électricité, mécanique et informatique. Sa réalisation serait très avancée même si Jean Jacques Bouya n'a pas indiqué la localité qui l'abritera. Sur le second, soixante  étudiants congolais sont formés en Chine en application de l'accord-cadre qui en prévoyait cent au total.Une vue de la route entre Ouesso et Mambili

Le troisième orateur, le ministre de l'Équipement et des travaux publics, Émile Ouosso, a notamment évoqué l'impact économique de cette route dans le processus national et sous-régional d'amélioration de la mobilité des personnes et des biens. Reliée à la frontière du Cameroun par le tronçon Ketta-Djoum, déjà terminée, la Sangha voit par ailleurs son réseau intérieur se construire pour la connecter à d'autres départements voisins comme la Cuvette-Ouest et la Likouala, a expliqué Émile Ouosso.

Il est vrai qu'avec la fin des travaux entre la Mambili et Ouesso, le trafic routier au départ et en direction de la Sangha pourrait dépasser les prévisions estimées par les constructeurs de 1000 à 3000 véhicules par jour.

Gankama N'Siah, envoyé spécial dans la Sangha

Légendes et crédits photo : 

1- Coupure du ruban symbolique par le chef de l'État @adiac ; 2- Une vue de la route entre Ouesso et Mambili @adiac.

Notification: 

Non