Secteur financier : la BCC lance le PNEF

Lors du lancement du PNEF qui a eu lieu  dans la salle Kinshasa de l’Hôtel Kempisky, il était aussi question au comité de pilotage dudit programme d’adopter la feuille de route concernant les groupes cibles, les domaines identifiés et le chronogramme des activités à mener jusqu’à la fin du mois de décembre. Bénéficiant d’un appui technique de la coopération technique allemande (GIZ), le PNEF, a fait savoir le gouverneur de la Banque centrale (BCC), Deogratias Mutombo Mwana Nyembo, vise à améliorer la compréhension de la population, des services et produits financiers tout en renforçant sa confiance dans le secteur financier. Ce programme permettra d’influer sur les comportements de la population pour la prise des décisions financières responsables et appropriées.

À en croire le gouverneur de la BCC, le PNEF présente des avantages aussi bien pour les consommateurs, le gouvernement que pour l’Institut d’émission. Pour les consommateurs, ce programme leur permettra notamment de faire des choix raisonnés en toute connaissance de cause, d’améliorer les capacités de négociation avec les institutions financières, d'optimiser la gestion des ressources, d'anticiper financièrement les situations imprévues et être plus sensible aux risques et opportunités des produits financiers.

Quant au gouvernement, explique Deogratias Mutombo Mwana Nyembo, il lui permettra de lutter contre la pauvreté par la distribution des produits et services financiers indispensables pour financer les activités génératrices de revenu, contribuer à la croissance économique et créer des emplois par l’utilisation rationnelle des crédits. Enfin pour la BCC, le PNEF améliorera la culture financière dans le pays et aussi la stabilité du système financier. « Avec le PNEF, les institutions financières vont renforcer la confiance de la population dans le système financier formel, mobiliser l’épargne intérieure et améliorer la rentabilité »,  laisse –t-il entendre tout en soutenant que l’élaboration de ce programme va, entre autres, fédérer tous les efforts et initiatives en cours, fournir une orientation, un élan et une dynamique, définir les cibles prioritaires et des messages-clés ainsi que réduire le risque de duplication à travers une meilleure coordination.

La sensibilisation

La réussite de ce programme implique une sensibilisation entre les différents acteurs, c'est la  raison pour la quelle l’expert de la GIZ, Florian, reste convaincu qu’il faut travailler en partenariat. Pour ce faire, indique-t-il, il faut utiliser une large gamme de méthodes et de canaux, prioriser les actions et encourager les changements durables. Il faut également, pour une bonne sensibilisation, avoir des groupes cibles qui sont des groupes prioritaires. Ces groupes cibles sont les écoliers, les jeunes, les femmes, les personnes vivant en milieu rural, les travailleurs et les entrepreneurs. Cet expert préconise des messages-clés qui doivent être simples, courts et clairs afin d’inciter les cibles à agir et à modifier leur comportement. Aussi ces messages doivent-ils être accompagnés d’illustrations graphiques, traduits et testés en cinq langues nationales.