![]() Investissements privés : des engagements fermes pour certaines régions stables d'AfriqueMercredi 20 Mai 2015 - 19:59 Au cours des quatre prochaines années, le continent africain va connaître une accélération de l’arrivée des investisseurs. La majorité d’entre eux ont pris des engagements pour les deux prochaines années, selon les résultats de l'enquête de Deloitte axée sur la confiance pour les investissements privés en Afrique de l’est, de l’ouest et du sud. L’enquête a révélé la forte montée des appétits des investisseurs pour le continent africain mais également les implications économiques de cette effervescence. « Les coûts d’acquisition des actifs privés dans ces zones géographiques risquent de connaître une augmentation avec cet engouement ». Par ailleurs, peut-on lire sur le rapport, « la concurrence pour les investissements privés va s’accroître dans ces régions, ce qui va se traduire, en conséquence, par une inflation des prix des actifs qui la composent ». Il y a une explication à ce regain des investissements en Afrique. Il s’agit d'abord des régions d’Afrique qui connaissent des perspectives de stabilisation plus pérennes de la situation socio-politique. L’on y ajoute également le travail exceptionnel réalisé par les fonds d’investissements qui sont arrivés à un cycle final de certains de leurs investissements. « On pourra assister à des sorties de capital qui pourront prendre la forme de placements privés ». Autre paramètre qui ne manquera pas de consolider la tendance, c'est le caractère peu développé des marchés de l’investissement, principalement en Afrique de l’ouest et de l’est. « Les marchés sont encore en construction et offrent ainsi une marge de progression intéressante ». À en juger par la taille du marché, le potentiel, la facilité des affaires, l’existence des institutions de financement et la vulgarisation de la bonne gouvernance, l’Afrique du Sud vient en tête comme principal marché de l’investissement en Afrique subsaharienne. En effet, beaucoup de capitaux étrangers viennent d’abord dans le pays arc-en-ciel avant leur expansion dans le reste du continent. Par conséquent, les entreprises sud-africaines sont constituées en majorité de capitaux venant de l'étranger. Secteur bancaire L’autre grande nouvelle vient de Moody’s. Selon l’agence américaine, il faut égalerment s’attendre à une forte croissance du secteur bancaire. Deux facteurs vont jouer un rôle décisif. D'abord, les bonnes perspectives économiques du continent africain. Ensuite, l’élargissement de l’inclusion financière dans la région. Pour Moody’s, les 12 à 18 prochains mois seront décisifs dans cette expansion des systèmes bancaires d’Afrique subsaharienne. L’on espère même une meilleure pénétration des services bancaires grâce à l’accessibilité croissante du mobile-banking. Les actifs des banques ont progressé de 15% en moyenne par an au cours des quatre dernières années. Quant à la RDC qui compte plus de dix-huit banques, elle continue à voir s’aggrandir le secteur bancaire. Récemment, le groupe kényan Diamond Trust Bank a annoncé son intention d’ouvrir deux filiales sur l’île de Madagascar et en RDC. C’est son président du conseil d’administration qui l’a annoncé à l’issue de la dernière assemblée générale. Pour l’heure, la banque attend encore de boucler les études de faisabilité et d’obtenir les autorisations nécessaires. Laurent Essolomwa Notification:Non |