Trafic aérien Kinshasa-Luanda. Emilio Guerra : « TAAG ne vient pas en concurrence sur le ciel congolais

Mardi 28 Avril 2015 - 19:29

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimableEnvoyer par courriel

L'avion de la Compagnie angolaise des transports aériens (TAAG) a atterri, le  23 avril, à l'aéroport international de N'djili après plus de cinq ans de suspension de ses vols à destination de Kinshasa.

Kinshasa et Luanda sont de nouveau reliées grâce à la reprise des vols de TAAG-air Angola. Jeudi dernier dans la soirée, le Boeing 737 de cette compagnie d’aviation angolaise avait atterri à l’aéroport international de Ndjili, point de chute du vol inaugural qui marque la reprise de ses activités en RDC. La joie était perceptible sur les visages de toutes les personnalités ayant assisté à la cérémonie d’accueil de ce vol inaugural. Au premier rang se retrouvaient Emilio Guerra et le Pr Kaumba Lufunda respectivement ambassadeur d’Angola en RDC et représentant du gouvernement congolais.

 Cette reprise des vols de TAAG à destination de la RDC fait suite à une série d’accords de coopération en matière des transports signés récemment entre les deux gouvernements représentés au plus haut niveau.  Des accords qui portaient respectivement sur l’exploitation des services aériens avec notamment la reprise en vue des liaisons aériennes par la TAAG entre Luanda et Kinshasa, le transport ferroviaire et routier transfrontalier ainsi que sur le transport maritime.

Pour le cas d’espèce, la reprise de liaison entre Luanda et Kinshasa met fin à une vieille crise entre les deux capitales sur fond de refoulement de leurs ressortissants respectifs en situation irrégulière. La conséquence était la suspension depuis octobre 2009 des vols TAAG vers la RDC. Passant l’éponge sur cette triste époque marquée par l’incompréhension, Emilio Guerra s’est dit satisfait de la reprise des vols de TAAG venue combler le vide créé en matière de circulation des personnes et de leurs biens à travers les deux capitales. Il a mis en relief les liens de consanguinité entre les peuples angolais et congolais qui, jusque-là, n’avaient que la voie routière pour rallier Luanda et Kinshasa. Le voyage par route est, en effet, très laborieux pouvant durer au delà de 10 heures, a fait savoir le diplomate angolais tout en  mettant l’accent sur les difficultés qu’éprouvent les politiciens et les opérateurs économiques contraints à des longs détours pour arriver à destination. 

Aujourd’hui, comme l’a déclaré Emilio Guerra, les uns et les autres pourront trouver aux vols TAAG en RDC un motif de soulagement.  Mais au-delà du satisfécit que suscite cette reprise des vols, il a précisé que cette compagnie aérienne angolaise n’entend pas concurrencer qui que ce soit. « Elle vient pour satisfaire les besoins de tous ses usagers et contribuer aux échanges économiques et commerciaux entre l’Angola et la RDC », a affirmé le diplomate angolais tout en souhaitant que Congo Airways, en gestation, en fera de même.  Il a  également émis le vœu de voir les avions de TAAG ou d’autres compagnies aériennes angolaises desservir d’autres destinations à l’intérieur de la RDC dans le cadre de l’accord aérien existant entre les deux pays. Aux membres du personnel de TAAG, Emilio Guerra les a exhortés à la conscience professionnelle et au bon sens du travail.

 

 

 

Alain Diasso