Marine marchande : "Le secteur reste ouvert aux cadres qui seront formés "

Mardi 14 Avril 2015 - 20:00

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Ainsi s'exprimait le ministre congolais en charge de la Marine marchande, le 11 avril à Paris, devant de nombreux étudiants congolais. Une communication qui reposait sur une interrogation fondamentale : « Comment passer le témoin et transmettre les compétences dans le domaine maritime aux générations futures ? »

Face au ministre Martin Parfait Aimé Coussoud Mavoungou, des étudiants inscrits en année de recherche (master ou doctorat), ceux qui suivent une formation spécilisée ou qualifiante dans des domaines aussi variés que le droit de la mer, aérien et le commerce international. « Nous construisons des infrastructures de développement à l’image des lourds investissements du port autonome de Pointe-Noire, signons des conventions maritimes internationales, mais qui va faire appliquer tous les aspects liés à l’environnement, au fonctionnement ou faire négocier ces conventions si nous n’avons pas de cadres supérieurs capables de maîtriser ces domaines très spécialisés ? », s'est intérrogé le ministre qui s'est lancé dans un véritable plaidoyer pour exhorter les jeunes à se former afin que le Congo rattrape son retard en cadres supérieurs spécialisés dans plusieurs métiers de la mer et du secteur maritime.

Quels sont les besoins réels du secteur maritime en termes de cadres qualifiés ?

Répondant à cette question d'un étudiant présent dans la salle, le mnistre qui a précisé qu'il n'était pas venu pour recruter a cependant reconnu qu'il était important de « Communiquer avec les jeunes en leur donnant directement la bonne information sur les nombreuses opportunités totalement méconnues du public que recèle le domaine maritime qui relève à 65% du secteur privé ». Il leur a parlé des concours internationaux qui se déroulent en France et qui sont ouverts aux ressortissants des États membres de l’OMI (Organisation maritime internationale).

« C’est une nécessité vitale pour notre pays de renforcer l’expertise nationale, car nous ne pouvons pas concevoir que des postes importants soient occupés par des non nationaux. Le secteur reste ouvert aux nombreux cadres qui seront formés pour occuper des postes clés », a-t-il fait observer à son auditoire. Et de préciser qu’il avait associé son collègue de l’Enseignement supérieur pour parler et identifier les jeunes qui sont actuellement dans différents secteurs de formation en France afin qu’ils envisagent des réorientations vers le secteur maritime.

Des rencontres fructueuses...

Dans le même élan, le ministre Martin Parfait Aimé Coussoud Mavoungou a rencontré le 8 avril dernier à Nantes à la Faculté de Droit et des Sciences Politiques, le professeur Patrick Chaumette, directeur du Centre de Droit maritime et océanique avec qui il a échangé sur les possibilités d’accueillir en master de droit maritime et océanique des étudiants congolais et de mettre en place l’Observatoire des Droits des Gens de Mer à Pointe-Noire. Il s'agit ici d'une recommandation issue de l’atelier du Bureau international du travail en février 2015 à Brazzaville sur la Convention du travail dite MLC, 2006.

Signalons qu’au cours de cette communication le ministre Martin Parfait Aimé Coussoud Mavoungou était entouré du conseiller près de l’ambassade du Congo en France et du directeur de l’OGESC (Office de gestion des étudiants et stagiaires congolais).

Guillaume Ondzé