Microfinance et gouvernance : les IMF et Coopec face à un danger permanentLundi 13 Avril 2015 - 18:45 Profitant de la clôture d’une formation sur les grands métiers de la microfinance à l’attention des dirigeants et administratifs, le Fonds pour l’inclusion financière (FPM) a rappelé l’extrême prudence à observer dans la gestion quotidienne de ces institutions pour éviter la faillite du reste très fréquente dans ce secteur. Le lundi 13 avril, le FPM a fait appel aux 13 meilleurs participants pour leur remettre leurs certificats attestant qu’ils ont réussi leur formation de cinq jours sur la gouvernance. « Nous étions unevingtaine à venir au FPM. Certains parmi nous avaient de multiples obligations et ne pouvaient pas se présenter régulièrement à la formation », s’est défendu un des lauréats. Pour le FPM, il est difficile de retenir trop longtemps ces participants. « La première difficulté est liée au fait qu’ils travaillent en même temps qu’ils suivent la formation. D’autres estiment bien connaître la matière, et partent pour revenir le lendemain», a expliqué Elisabeth Lengema, Project manager de FPM. Quant au contenu, il a porté sur les tâches quotidiennes à accomplir en tant que gérant ou administrateur. « Nous voulons permettre à nos deux cibles d’assister à la même formation et surtout de comprendre le rôle de chacun », a renchéri Elisabeth Lengema. Les participants viennnent essentiellement de la région ouest, c’est-à-dire la ville province de Kinshasa, du Bas-Congo, Bandundu et de l’Équateur. « Il n’y a pas beaucoup d’institutions de micro-finance en Équateur mais cette province figure dans la région ouest du FPM. Au cours de cette formation, nous avons formé des personnes qui venaient tout droit de Kikwit». Pour les participants qui n’ont pas décrocher le certificat de réussite, ils pourront toujours suivre la deuxième formation de six jours portant cette fois sur le plan d’affaire qui vient de démarrer officiellement. « Nous voulons leur montrer comment faire et interpréter un plan d’affaire. Comme deuxième thème, il y a aussi l’aspect lié à la réglementation en vigueur pour les coopératives d’épargne et de crédit( Coopec) ainsi que les institutions de micro-finance (IMF) ». Les formations du FPM participent à renforcer les capacités des Coopec et des IMF. Comme l’a justifié son directeur général, Jean-Claude Thethika, les sociétés commerciales classiques peuvent avoir des dettes mais généralement elles sont peu importantes que celles des Coopec et des IMF. Toute faillite dans le secteur de la micro-finance entraîne toujours des remous sociaux. Il faut donc beaucoup de prudence pour éviter de disparaître. Et certains métiers sont particulièrement plus stratégiques que d’autres. Selon lui, l’on ne saurait négliger l’importance de la formation. « Il faut absolument avoir les outils nécessaires car la limite avec la faillite est très proche ». De l'avis d'une participante, cette formation arrive à un moment crucial pour les Coopec et les IMF. Les échanges ont permis de déceler des lacunes importantes. « Notre manque de connaissance pouvaient entraîner la mort de notre institution ». Pour cette participante, si la mise en pratique reste un défi majeur, il est tout aussi vrai que le FPM doit assurer un suivi rigoureux. Dans sa réplique, Jean-Claude Thetika a rappelé les mécanismes mis en place à cet effet. Outre les formations prévues avec des travaux pratiques, il existe également une assitance technique du FPM auprès de ses partenaires pour arriver à résorber des problèmes ponctuels. Laurent Essolomwa Légendes et crédits photo :Photo 1 : Jean-Claude Thétika remettant le certificat à une participante
Photo 2 : Une photo de famille |