Bâtiment et travaux publics : les acteurs de la filière s’organisent en plateforme

Samedi 14 Mars 2015 - 10:45

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Les entreprises évoluant dans le bâtiment et travaux publics ont mis en place une plateforme de concertation permanente destinée aux acteurs de leur filière. Cette organisation qui vient après celle du secteur de la Logistique est exécutée par le Centre pour le développement de l’entreprise (CDE) pour le compte du PRCCE.

La plupart de ces acteurs sont des locataires à Brazzaville. Certains ont un siège, d’autres par contre l’ont comme un sac à la main. Beaucoup d’entre eux se sont retrouvés à exercer ce métier disposant des capacités et pour arranger leurs revenus.

« Ces cinq dernières années, vos entreprises n’ont pas réalisé plus de trois marchés issus d’appel d’offres. Certaines entreprises ont réalisé près de dix marchés de gré à gré de type familial et d’autres moins de deux marchés issus des marchés des administrations publiques et des entreprises du secteur privé », relève une enquête réalisée au sein de leurs structures par un consultant du CDE.

Aussi, ces PME et TPE n’entretiennent-elles pas de bons rapports avec les administrations publiques. Elles indexent des modes de corruption qui entachent le processus de passation des marchés. Ces chefs d’entreprises de tailles moyenne et petite éprouvent des difficultés les empêchant d’être compétitifs et de contribuer dans l’économie congolaise. Autour d’un atelier de concertation organisé dans le cadre du PRCCE (Projet de renforcement de capacités commerciales et entrepreneuriales), financé par l’Union européenne, ils ont répertorié tous leurs soucis.

Ces acteurs économiques déplorent : la non classification et le manque de label des entreprises ; le manque de paiement des différentes taxes par catégorie d’entreprise ; le manque d’interlocuteur pour mener un plaidoyer des entreprises BTP (s’il en existe un, il est présent sous forme de syndicat hostile aux hommes d’affaires ; l’absence d’une politique viable d’accès au financement, les procédures étant très lourdes ; l’inexistence d’une loi protégeant les entreprises BTP congolaises face aux multinationales ; le délai long pour le déblocage du paiement après réalisation des travaux.

Par ailleurs, quelques suggestions profilent déjà pour permettre la mise en place de la plateforme de leur filière. En ligne de mire : une politique fiable de formation, de recrutement du personnel ; un fonds de garantie et de soutien aux entreprises de la filière BTP. Autre élément, le gouvernement gagnerait avec l’application des décrets d’application et arrêté reformant les TPE et PME.

Notons que la concertation a été une occasion d’informer et de sensibiliser les acteurs de la filière BTP sur l’importance du dialogue public permanent pour garantir un environnement des affaires assaini.

 

Nancy France Loutoumba

Légendes et crédits photo : 

photo: la concertation des acteurs de la filière BTP