Business : plus de deux cents femmes entrepreneures à l’école de l’OhadaSamedi 14 Mars 2015 - 11:00 Originaires des villes de Goma (Nord-Kivu), de Kisangani (Province Orientale) et de Lubumbashi (Katanga), ces femmes bénéficieront d’une formation sur le droit de l’Organisation pour l’harmonisation du droit des affaires en Afrique (Ohada) grâce à une subvention de la France. L'initiative de la France, en ce mois dédié à la Femme à travers le monde, contribuera, peut-on lire sur le communiqué officiel émanant de son ambassade en RDC, à l’amélioration de la position des femmes d’affaires dans le monde économique. Sur le terrain, la formation au droit Ohada sera assurée par l’Association pour l’efficacité du droit de la justice (AEDJ) en partenariat avec la Sofepadi, le FFC (Fonds pour les femmes congolaises) et la Fédération des entreprises du Congo (FEC). Les formateurs reviendront ainsi pour une deuxième aventure exaltante après le succès recueilli lors de la formation sur le droit Ohada en septembre 2014. Lors de cette session, elles étaient une centaine de femmes entrepreneures de Kinshasa à bénéficier de l’enseignement. Tirant un bilan positif des travaux passés, la coopération française s’est engagée par la suite à étendre la formation dans d’autres provinces de la RDC. Aussi cette subvention est-elle accordée à l’AEDJ qui mènera cette formation en partenariat avec les organisations précitées, c’est-à-dire la Sofepadi, le FFC et la FEC. L’objectif poursuivi est de doter ces femmes des connaissances nécessaires sur la création d’entreprise, la négociation, la rédaction et la sécurisation des contrats commerciaux. Au-delà, elles apprendront également à accéder aux financements. En somme, il s’agit d’une formation destinée à les aider à maîtriser tous les outils juridiques indispensables pour répondre aux difficultés rencontrées dans leur activité, poursuit le document de l’ambassade de France en RDC. Enfin, la France espère que la diffusion et l’appropriation du droit Ohada par les acteurs économiques publics et privés pourra servir également à lutter davantage contre la corruption. En effet, ce mal continue de ronger l’administration publique, et il gagne en importance, faute pour les redevables de connaître réellement les rouages de l'administration. « Cela consolidera l’État de droit », martèle l’ambassade de France. Et puis, l’autre espoir est de voir plus de femmes autonomes capables de jouer un rôle majeur dans le développement économique et social du pays. À ce jour, leur accès au marché du travail reste difficile, conclut le communiqué. Laurent Essolomwa Légendes et crédits photo : L'équipe complète du projet Ohada autour de l'ambassadeur de France, Luc Hallade (en costume sombre à droite) |