Luc Daniel Adamo Mateta : " La Constitution...ne doit pas être otage de quelques illuminés politiques ou juristes"

Parmi les raisons avancées par cette plateforme, pour justifier cette prise de position, ce groupement de partis note "le régime présidentiel fort" qui ne favorise pas la bonne gouvernance avec un Parlement à même d’assurer un contrôle efficace de l’action gouvernementale ou la possibilité qui devrait  revenir au président de la République de dissoudre l’Assemblée nationale.

Autres griefs faits à la Constitution du 20 janvier 2002 : la limitation délibérée de l'âge quant au positionnement aux élections présidentielles et sénatoriales jugée discriminatoire ; le déséquilibre de la durée des mandats des différentes institutions fixées respectivement à sept ans pour le président de la République, à cinq ans pour les parlementaires et les conseillers locaux, à six ans pour les sénateurs et à neuf ans pour la Cour constitutionnelle, etc.

Dans son adresse aux acteurs politiques, le président coordonnateur général national de cette plateforme, Luc Daniel Adamo Mateta, a fait savoir que dans le débat actuel, « Nous devons faire preuve de beaucoup de discernement car le lendemain du Congo en dépend ». Le Congo, a-t-il ajouté, a besoin d’une constitution authentique qui tienne compte de véritables aspirations des populations. Une Constitution qui ne peut contenir en soi les germes d’autodestruction comme c’est le cas aujourd’hui.

« La Constitution que nous appelons de tous nos vœux ne doit pas être otage de quelques illuminés politiques ou juristes mais l’émanation de toutes les forces vives de la nation », a-t-il renchéri. Notons que près de onze partis politiques ont signé cette déclaration.