Mondial 2014 : dix qualifiés pour les barrages et huit matchs sur tapis vert, drôle de bilan pour le football africain

Méritants sur le terrain, les Requins bleus du Cap-Vert n’ont plus que leurs yeux pour pleurer. Vainqueurs 2-0 en Tunisie, les Capverdiens ont finalement perdu le gain du match, et de fait la première place du groupe, après la validation par la Fifa de la réserve tunisienne. La Fédération tunisienne a porté réclamation en raison de la présence sur le terrain de Varela, pourtant suspendu.

Une erreur grossière qui s’ajoute à une litanie, huit en comptant celle-ci, de bourdes, qui n’honorent pas forcément leurs auteurs. Deux cas de figure se sont présentés : des joueurs suspendus alignés sur le terrain (le Togolais Romao, le Capverdien Varela, l’Éthiopien Teshome…), mais aussi des naturalisations de complaisance ou non conforme aux exigences de la Fifa (Zengue pour le Burkina, Moussono pour le Gabon, Nsue pour la Guinée équatoriale…). Signalons d’ailleurs que la réserve de la Fécofoot concernant Mahamane Cissé, Malien devenu Nigérien dans les jours précédant le match, n’a pas été jugée recevable par la Fifa.

Longtemps premiers de leur groupe, au sein duquel deux matchs ont été acquis sur tapis vert, dont un pour le Congo, les Diables rouges se sont fait coiffer sur le poteau par le vice-champion d’Afrique burkinabé. Une élimination qui laisse un goût amer à tous les supporteurs de la sélection congolaise.

Mais globalement, la logique est respectée en Afrique puisque tous les cadors sont présents au dernier tour (11-15 octobre et 15-19 novembre). Le tirage au sort des têtes de série par la CAF devrait permettre au football africain d’avoir une armada crédible au Brésil puisque la Côte d’Ivoire, le Ghana, l’Algérie, la Tunisie et le Nigeria sont, théoriquement, protégés par leur statut. Mais nul ne doute que les outsiders que sont le Cameroun, l’Égypte, l’Éthiopie, le Sénégal et le Burkina ne leur dérouleront pas le tapis… rouge.