Secteur minier : Congo-Mining obtient sa convention d’exploitation

Mardi 9 Décembre 2014 - 17:15

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Munie de ce document, cette société minière, filiale d’Equatorial ressources, détient désormais le document lui permettant de rechercher des financements nécessaires pour le développement du minerai de fer Mayoko-Moussondji, dans le Niari.

« Nos études montrent que nous pouvons aller en production d’ici 18 mois. On peut commencer avec une production en étape et d’ici 4 ans arriver à 2 millions 500 mille tonnes par an. Nous avons déjà dépensé plus de 100 millions de dollars américain, on a besoin de plus pour les prochaines phases », a déclaré le Président directeur général (PDG) de Congo Mining, John Welborn qui a signé le 9 décembre à Brazzaville, la convention d’exploitation minière avec le gouvernement congolais, représenté par le ministre d’Etat, Rodolphe Adada et le ministre des Mines et de la géologie, Pierre Oba. Cette convention définie les droits et responsabilités fiscales de l’Etat et de Congo-Mining LTD SARL en ce qui concerne la mise en œuvre du permis d’exploitation du minerai de fer pour le projet de Mayoko-Moussondji d'une durée de 25 ans.

L’Etat congolais recevra une redevance minière de 3% de la valeur au départ de la mine du minerai extrait et une participation de 10% dans le projet. Aussi, pour encourager le développement, un certain nombre de concessions fiscales et de garantie y compris un taux préférentiel pour l’impôt sur les sociétés sera accordé à la société minière.

Le PDG John Welborn a aussi signé deux protocoles d’accords pour l’utilisation des infrastructures portuaires et ferroviaires avec les directeurs généraux du Port autonome de Pointe-Noire et du Chemin de fer Congo Océan (CFCO).

Fini donc l’étape de la recherche, place à l’exploitation car, l’obtention de la convention minière représente le dernier jalon administratif. Selon le gouvernement, cette exploitation s'avère une activité industrielle très importante et se doit d'être encadrée. Ce projet qui s’inscrit dans le cadre de la diversification de l’économie du pays et de l’amélioration de la vie des populations du Niari n'a pas laissé indifférent le ministre des Transports qui s'est appesanti sur son trajectoire d'évacuation: « Dans l’activité minière, après la mine vient le transport et il va falloir sortir la mine de Mayoko pour l’exploiter. Nous avons dans cette zone le chemin de fer dit de Comilog qui va se joindre à celui du CFCO et arrivé au port de Pointe Noire ». Rodolphe Adada a toutefois déploré l'incapacité du chemin d'assusrer le transport du produit fini. «Aujourd’hui le chemin de fer n’est pas en mesure de transporter dans les conditions les meilleures la production qui est envisagée par les miniers, mais on peut commencer à assurer le transport. Il faut donc s’assurer que la réhabilitation du chemin de fer aille de pair avec la montée en puissance de la mine », a-t-il suggéré.

Malgré la récession de l’économie mondiale et la chute du prix de la tonne du fer, Congo-Mining reste confiant en son projet qui regorge d’énormes avantages : la perspective d’un produit de haute qualité, un faible besoin de capitaux, des coûts d’exploitation compétitifs et un délai de mise en production court, en fonction de l’accès aux infrastructures de transport.

« Nous avons une grande ambition, celle d’aller le plus vite possible en production car, nous avons fait un bon travail depuis 2011 avec le gouvernement. Ce projet Mayoko-Moussondji va réussir même dans les situations difficiles du marché mondial », a confié le Président directeur général.

Rappelons que Congo-Mining est la quatrième société minière exerçant au Congo dans l’extraction du fer qui vient d’obtenir sa convention d’exploitation. Elle arrive derrière Exxaro, MPD (Mining project developpement) et Congo-Iron. Chacune d’elle a un programme de début d’exploitation différent de ceux des autres. Rendez-vous donc au résultat, question de rendre visible les premières productions congolaises de fer sur le marché international.

Nancy France Loutoumba

Légendes et crédits photo : 

photo: la signature de la convention, photo Adiac