Italie : des migrants s’insèrent dans la classe moyenne

Le dernier rapport d’un observatoire italien spécialisé dans l’insertion financière des étrangers note une sensible amélioration de la situation économique des migrants. Au fur et à mesure de leur installation régulière, ceux-ci deviennent une réalité qui soutient aussi l’économie italienne. Signe patent de cet état, l’ABI (Association bancaire italienne) note avec satisfaction que 86% des migrants résidents réguliers possèdent un compte en banque dans l’un ou l’autre des établissements reconnus dans la péninsule. Ce chiffre, ajoute l’ABI, représente le double de ce qu’il était, il y a seulement quatre ans, en 2010, pour ce qui concerne les comptes bancaires tenus depuis au moins cinq ans. La relation entre le monde des immigrés et la réalité économique et financière va en évoluant, notent les banquiers italiens. Cela représente désormais une donnée fondamentale dans la recherche des solutions au redressement de l’économie. Plus que jamais, l’immigration devient un recours économique aussi, pas un poids comme tentent de le faire accroire les partis populistes et l’extrême-droite en Europe.

Par ordre d’importance, ce sont les communautés latino-américaines qui deviennent les clientes attitrées et fidèles des banques et établissements de crédit en Italie. Au nord de l’Italie, les Latino-américains représentent cette année 68% des titulaires de comptes bancaires parmi les étrangers. Les comptes sont tenus aussi bien pour les opérations bancaires courantes que pour les crédits nécessaires au lancement d’entreprises propres. L’ABI souligne que ce chiffre va de pair avec la répartition des communautés étrangères sur le territoire italien.

Les Latino-Américains sont suivis par les étrangers européens non-membres de l’Union européenne. Puis viennent les Africains. Ils représentent 25% du total des titulaires de comptes courants, étant plutôt disséminés dans les régions et ville du sud italien. Ces chiffres ont été commentés jeudi dernier jour d’un forum tenu à Rome par l’Observatoire sur l’inclusion financière des migrants sur le thème de la responsabilité sociale.