Matteo Renzi : l’avenir énergétique de l’Italie, c’est l’Afrique !

Jeudi 13 Novembre 2014 - 16:00

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimableEnvoyer par courriel

Le Premier ministre italien croit plus que jamais au partenariat prometteur entre son pays et l’Afrique, surtout le Mozambique, le Congo et l’Angola

Le Premier ministre italien l’avait dit lors de sa tournée africaine, la première d’un haut dignitaire italien de ce rang sur le continent en juillet dernier : l’Afrique est l’avenir énergétique de l’Italie. En un véritable marathon de moins de trois jours, Matteo Renzi s’était rendu au Mozambique, au Congo-Brazzaville puis à Luanda, en Angola, pour lancer la coopération nouveau style qu’il entend impulser.

Au Mozambique, où la société pétrolière italienne ENI a réalisé de fabuleuses découvertes en gaz, M. Renzi avait fait preuve de beaucoup d’optimisme qui ne se limitait d’ailleurs pas à la seule perspective Italie-Afrique. « L'Afrique n'est plus le continent oublié de tous. Nous avons besoin de l'Afrique comme point de redémarrage d'un nouveau dessein politique, économique et civil européen ».

Cette conviction ne semblait pas de simple convenance. À un dîner de son parti, le PD (Parti démocratique) à Milan, la semaine dernière, le Premier ministre italien est revenu sur la place centrale de la coopération entre son pays et l’Afrique. Il y a fait part de « la nouvelle stratégie énergétique » engagée grâce notamment à une nouvelle gestion d’ENI dans sa vision de la coopération nord-sud ; grâce aussi aux puits et aux nouveaux champs pétroliers exploités au Congo, au Mozambique et en Angola.

« Notre intention est celle de réussir à faire de l’Afrique le futur de nos approvisionnements énergétiques ». Il s’est réjoui des découvertes importantes et successives de pétrole au large des côtes congolaises. Notamment celle du puits Minsala Marine 1 qui annonce de très heureuses perspectives, tout comme son voisin de Néné Marine.

Ces perspectives avaient déjà faire dire à M. Renzi en juillet que grâce à l’Afrique son pays pouvait être garanti en livraison énergétique pour les 30 prochaines années. Il est un fait que les Italiens se sont lancés tôt dans la diversification de leurs sources d’approvisionnement pour être moins dépendants des aléas politiques internationaux toujours sujets à fluctuation. ENI est parmi les rares sociétés à avoir misé sur l’Afrique au moment où les majors se précipitaient d’abord au Moyen-Orient, réservoir planétaire de pétrole et de gaz reconnu.

Lucien Mpama