Lutte contre la vie chère : des commerçants dénoncent les intermédiaires

Mercredi 15 Octobre 2014 - 21:15

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimableEnvoyer par courriel

Sont pricipalment concernés par cette initiative, des commerçants importateurs des pièces détachées et concessionnaires des véhicules. Leur mécontentement a été ressenti à l’occasion d’une rencontre qui les a réunis le mardi 14 octobre avec les agents de la direction départementale de la concurrence et de la répression des fraudes commerciales de Pointe-Noire.

«Nous acceptons parfois illégalement que certains mécaniciens et d’autres intermédiaires proposent l’augmentation des prix de nos véhicules ou de leurs accessoires afin qu’ils gagnent  à leur tour un peu d’argent sur le prix que nous proposons à nos clients », a reconnu Mohamed Assane, un vendeur de véhicules au quartier Roy, dans le deuxième arrondissement Mvou-Mvou.

Dénonçant pour sa part ces attitudes anticoncurrentielles, Bayonne Castadore, président de l’Association nationale des consommateurs du Congo (Ancc) a indiqué que ces pratiques n’ont aucun avantage pour clients ou des acheteurs des véhicules et des accessoires. « Les consommateurs se sentent pris dans un piège qui profite plus aux intermédiaires qu’aux commerçants vendeurs des véhicules », a-t-il indigné.

Gaspard Massoukou, directeur départemental de concurrence et de la répression des fraudes commerciales à Pointe-Noire, a qualifié ces pratiques d’entente tacite tendant à faire échec à l’application de la réglementation commerciale. « Pour éradiquer ce phénomène qui constitue une entorse pour la transparence du marché, la loi dispose que chaque marchandise vendue doit être suivie de la délivrance d’une facture délivrée par l’établissement que l’article est acheté. L’affichage ou la publicité des prix des marchandises est obligatoire pour tout commerçant conformément à la n° 6/94 du 1er juin 1994 réglementant les prix des marchandises et les normes commerciales en République du Congo », a-t-il rappelé.

Ainsi Gaspard Massoukou a édifié les vendeurs des véhicules et accessoires sur les risques que pourraient encourir certains commerçants sur l’importation clandestine et frauduleuse de leurs marchandises. « Toute importation établie sur la base de faux renseignements expose le délinquant à des sanctions prévues par les textes en vigueur, la loi impose que l’on saisisse tout produit venu d’autres pays et dépourvu de la déclaration d’importation, basé sur la fraude », a-t-il conclu.

Soulignons que cette réunion fait suite à une série de rencontres initiées par la direction départementale de la concurrence et de la répression des fraudes commerciales de Pointe-Noire, débutées depuis le 7 octobre dernier. 

Faustin Akono

Légendes et crédits photo : 

Photo Adiac: les commerçants vendeurs des véhicules et accessoires des voitures