Arts martiaux : les enfants disent au revoir à l’Aïki-vacances

Trente-quatre enfants, dont neuf filles, étaient sur le tatami pour célébrer, avec regret pour les uns, la clôture de l’édition 2014 de l’Aïki-vacance au dojo « Les verts » du club Avenir. Ils ont réalisé une série de démonstrations sous les ovations de leurs parents, témoins de l’événement. Les techniques de projection (tenchi nage, irimi nage, kote gaeshi) se sont mêlées à celles d’immobilisation (Ikkio) pour rendre la démonstration davantage alléchante. Les parents découvraient alors leurs enfants autrement qu’avant que ceux-ci ne se lancent dans l’apprentissage de cet art martial japonais qui ne cesse de prendre de l’ampleur au Congo. « Nous n’exigeons pas d’eux la perfection. L’essentiel c’est qu’ils ont appris ce qu’ils ne savaient pas. (…) La perfection, elle, viendra avec le temps », a expliqué Me Marcel Mountou, qui a reconnu que tous les enfants ne sont pas sortis de là avec le même niveau technique.

Après les démonstrations, les enfants ont été soumis aux combats assimilés (Randori). Une épreuve qui les a mis en situation réelle de combat. Objectif : évaluer leur réactivité face à une agression, leur capacité à maîtriser un éventuel agresseur et à vaincre la peur devant une difficulté… « Nous ne les formons pas pour qu'ils se battent dans les rues mais plutôt pour leur apprendre, entre autres, à se débarrasser d’une agression au cas où le combat s’imposerait à eux. Nous développons chez eux la maîtrise de soi », a précisé Me Marcel Mountou.

Seulement, les apprenants qui ont pris goût n’envisagent pas s’arrêter en si bon chemin. Nombreux sont ceux qui continueront à s’entraîner en dehors du cadre de l’Aïki-vacance. Ce n’est pas impossible puisque le programme du dojo « Les verts » prévoit des séances d’entraînement à leur portée les lundi, mercredi et vendredi à 16 heures. « L’Aïkido est devenu pour moi une passion. Je ne vois pas comment je vais arrêter de m’entraîner », a expliqué Francis Benoni, ceinture jaune qui est à sa deuxième édition d’Aïki-vacance. Ses coéquipiers, Jordan Ngakeni, Bilga Noumeden ont abondé dans le même sens.

« L’Aïkido a joué sa partition en occupant ces enfants en période de vacance pour les mettre à l’abri des divertissements malsains. Nous leur avons aussi appris le vivre-ensemble d’autant plus qu’ici, ils ont noué des amitiés indéfectibles. À vous parents de continuer à veiller sur eux comme vous savez le faire », a conclu Me Marcel Mountou avant de leur donner rendez-vous pour l’année prochaine.