Kinshasa : les lauréats des examens d’État paralysent le trafic

Chose promise, chose due. Le ministère de l’Enseignement primaire, secondaire et professionnel (EPSP) a débuté le lundi tard dans la soirée la publication des résultats des examens d’État pour l’édition 2014. Tous les résultats de toutes les filières sont, en effet, disponibles sur le site du ministère de l’EPSP. À Kinshasa, des scènes de joie et d’hystérie collective étaient enregistrées un peu partout au point de mettre toute la ville sens dessus-dessous. Avec un total de 120.258 participants à cette épreuve nationale, l’on note un taux de réussite avoisinant les 58%, soit une augmentation de 4% par rapport à l’année passée.

Tôt dans la matinée du 15 juillet, des lauréats ont pris d’assaut les différents carrefours de la ville pour extérioriser leur joie. La voie publique a été littéralement inondée par ces jeunes diplômés qui allaient dans tous les sens chantant et dansant à grand renfort gestuel. Visages saupoudrés, ils étaient carrément incontrôlables. Des scènes de débordement étaient enregistrées à certains endroits au grand dam des agents de l’ordre qui avaient du mal à maîtriser la fougue des lauréats.

Perchés sur des véhicules réquisitionnés roulant à vive allure, certains ont choisi de faire le tour de la ville, sans trop se préoccuper des contraintes qu’impose le Code de la route. Le trafic routier était perturbé pendant des longues heures à Kinshasa. Moralité : des accidents de circulations entraînant mort d’hommes ont été enregistrées dans certains coins de la capitale.          

Un tableau qui n’honore ni les parents des concernés ni l’autorité urbaine qui, pourtant, avait prévenu ces types de débordement à l’issue du conseil des ministres provinciaux tenu à la veille de la publication des résultats des examens d’État. Le gouvernement provincial de Kinshasa avait porté à la connaissance des lauréats, parents et autres responsables éducationnels que les manifestations et autres comportements excessifs ne seront pas tolérés sur la voie publique. Mais hélas ! C’était sans compter avec des lauréats agités qui n’écoutent que la voix de leur propre raison. Il est temps que les parents et autres responsables éducationnels du pays prennent la mesure du danger en édictant des mesures sévères d’encadrement afin d’éviter ces genres de spectacles.