Vie des partis : l’opposition radicale appelle une fois de plus au dialogue

Mercredi 4 Juin 2014 - 20:35

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Au cours d’une conférence de presse tenue le 4 juin à Brazzaville, le collectif des partis de l’opposition congolaise signataire de la déclaration du 17 août 2012 a de nouveau appelé le gouvernement au « dialogue afin de réaliser l’alternance dans la paix »

Le président de l’Alliance pour la république et la démocratie (ARD), Mathias Dzon, s’est d’abord posé la question de savoir ce qui ne convenait pas dans la Constitution actuelle avant de se demander s’il n’était pas possible de s’asseoir autour d'une table pour la revoir si besoin était.

Pour ce collectif, la mise en place d’une nouvelle constitution signifie la faillite de l’État ancien, la déchéance des institutions en cours telles que l’Assemblée nationale, le Sénat, la Cour constitutionnelle et bien d’autres, dont la présidence de la République. Ce qui, selon le collectif, amène à la mise en place d’une assemblée constituante pour élaborer et proposer au peuple une nouvelle constitution. « C’est ce qui s’est passé dans tous les cas de figure qui se sont présentés aussi bien dans les pays d’Europe que d’Afrique, notamment en Libye, Tunisie, etc. », estime-t-il. Le pouvoir et ces membres ne peuvent, ni à titre individuel ni à titre collectif, changer la Constitution : tenter de le faire, c’est opérer un « coup d’État constitutionnel ».

Le collectif estime que la volonté du pouvoir de l’opérer se traduit par « l’accumulation d’armes et de munitions de guerre, le renforcement et la multiplication des milices, les atteintes aux droits et libertés publiques, l’appropriation privative de l’État », qui s’exprime à travers l’utilisation de la force publique et des médias d’État à des fins privées et partisanes.

Le collectif a également décrié l’instrumentalisation des compatriotes baptisés sages et l’exploitation de leur naïveté, de leur misère et de leur ignorance pour le soutien au « coup d’État constitutionnel », l’affectation des fonds publics à des cadres pour le lobbying et des basses besognes à l’intérieur du pays, les graves menaces et autres propos d’intimidation et, enfin, le recensement administratif spécial.

S’agissant de l’opération Mbata ya Bakolo, l’opposition radicale estime que c’est une honte, car si la souveraineté des États et la sécurité publique sont importantes, il en est de même de la vie et de la dignité des êtres humains, qu’ils soient nationaux ou étrangers.

Jean-Jacques Koubemba

Légendes et crédits photo : 

Le collectif lors de la conférence de presse (© Adiac).