Marchés financiers : la coexistence de deux bourses en Afrique centrale préoccupe la CosumafLundi 28 Avril 2014 - 19:00 Coexistent actuellement au sein de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cémac), deux places boursières sans lien apparent : la Bourse des valeurs mobilières de l’Afrique centrale (BVMAC) et la Bourse du Cameroun, la Douala Stock Exchange. Le collège des commissaires de la Commission de surveillance des marchés financiers d’Afrique centrale (Cosumaf), venu pour son conseil d’administration au Congo, a évoqué, le 28 avril, cette question auprès du ministre d’État, ministre de l’Économie et des Finances, Gilbert Odongo. L'option d’aller vers un marché unique a été l’un des sujets débattus avec le ministre d’État, outre l’évolution du marché boursier en Afrique centrale. Au cours des échanges, les experts ont rappelé qu’un marché financier existe pour permettre à ce que les mesures de politiques monétaires aient un effet. « Aujourd’hui dans les différents travaux de réforme, on constate qu’il faut faire le tour des deux régulateurs. Il faut trouver les règles qui permettent d’organiser les opérations. C’est beaucoup de temps de perdu, même pour les opérateurs qui veulent accéder au marché financier », a déclaré un des commissaires. Dégageant les inconvénients, il a insisté sur le coût des transactions qui devrait être limité pour permettre au maximum le développement du marché financier. « C’est un vrai problème pour tout le monde, les opérateurs exerçant au Cameroun, comme ceux des autres pays, y compris les États. Il est fondamental que l’on aille vers cette fusion. Si on avait un marché financier avec une seule bourse, les progrès seraient perçus au niveau de l’environnement des affaires », a renchéri ce même commissaire. Rassurant le collège des commissaires, conduit par le président de la Cosumaf, Rafael Tung Nsue, le ministre d’État Gilbert Odongo, a informé qu’une commission avait été mise en place lors d’une réunion récente au Cameron, pour trouver une solution définitive. « Vous avez l’intelligence, pour certains d’entre vous la pratique, d’autres sont en train d’acquérir de l’expérience et à travers vous, viendra la solution de mettre fin à la coexistence de deux bourses en Afrique centrale. N’hésitez pas à faire des propositions pour qu’on aille réellement vers un seul marché financier pour notre sous-région », a conclu Gilbert Odongo. Nancy France Loutoumba Légendes et crédits photo :La concertation avec le ministre d'État Gilbert Odongo. (photo Adiac) |