Journée mondiale de la liberté de la presse : les médias appelés à ne pas servir d’organe d’instrumentalisation

Jeudi 3 Mai 2018 - 17:45

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En marge de la célébration de l'événement, le ministre de la Communication et médias, Lambert Mende, a indiqué que les moments de campagnes électorales ne devront pas être mis à profit par les journalistes pour instrumentaliser les peurs ou appeler à la violence.  

La journée mondiale de la liberté de la presse, célébrée le 3 mai, s’est révélée une belle opportunité pour les journalistes congolais de procéder à une réelle introspection sur l’évolution de leur travail dans le contexte sociopolitique de l’heure caractérisé par les préparatifs des prochaines élections. Comment faire en sorte que la contribution des professionnels des médias soit qualitative et facilite réellement un atterrissage en douceur du processus électoral ? Telle est la problématique qui aura sous-tendu les différents débats organisés sur la place publique, mettant en face professionnels des médias et acteurs politiques. « Médias, justice et État de droit : les contrepoids du pouvoir », la thématique choisie pour célébrer cette journée exceptionnelle cadre parfaitement  avec les préoccupations et aspirations des journalistes en proie aux contraintes diverses dans l’exercice de leur métier.

À quelques mois de l'organisation des élections,  leur responsabilité se trouve donc engagée et le besoin de renforcer davantage leur pouvoir vis-à-vis des pouvoirs publics est ressenti encore plus. Car, faut-il le dire, le spectre de l’instrumentalisation et de la dérive propagandiste plane sur les médias qui sont appelés à faire preuve d’équité et de partialité dans le traitement de l’information. Toutes les structures œuvrant dans le secteur, à l’image de l’Union nationale de la presse du Congo et de Journalistes en danger, sont appelées à jouer un rôle majeur dans la conscientisation et la sensibilisation des journalistes afin de prévenir tout dérapage susceptible de mettre en mal le processus électoral.     

À ce sujet, le ministre de la Communication et médias n’a pas fait dans la dentelle pour appeler la presse congolaise à ne pas servir d’organe d’instrumentalisation qui pourrait conduire à la violence lors de la campagne électorale à venir. « On retiendra que les campagnes électorales à venir constituent un important moment d’offre politique, une occasion de débats d’idées, de projets, pour aider les Congolais à prendre les décisions éclairées et à se choisir librement leurs dirigeants.  Elles ne doivent pas être mises à profit pour instrumentaliser les peurs ou appeler à la violence. C’est dans ces conditions qu’il sera possible pour la RDC d’affronter la cohésion, la sérénité et les défis du développement et de l’émergence d’un pays », a déclaré Lambert Mende. Le ministre a ajouté que le souci du gouvernement est de voir les journalistes fournir à la population une grille de lecture des faits qui surviennent où qui circulent dans leur milieu ambiant en le faisant en toute responsabilité. Par ailleurs, rappelons que la RDC se situe à la 154e place mondiale du classement de la liberté de la presse 2018 publié par Reporters sans frontières sur les 180 pays répertoriés dans ce baromètre.    

Alain Diasso

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