Majorité présidentielle : les candidats seront désignés conformément au calendrier publié par la Céni

Qui sera candidat de la majorité à la présidentielle de décembre ? La question taraude bien des esprits. Alors que les autres regroupements politiques ont déjà désigné leurs candidats à ce prochain challenge - cas de l'UDPS et d’Ensemble qui alignent respectivement Félix Tshisekedi et Moïse Katumbi -, la plate-forme présidentielle continue à entretenir le flou à ce sujet. Le nom du dauphin de Joseph Kabila, appelé à porter haut l'étendard de la famille politique lors de ce scrutin, n’est toujours pas connu pendant que les jours s’égrènent.

Et même, l’autorité morale de cette plate-forme n’a toujours pas encore levé une option définitive par rapport à sa visée de renoncer officiellement à briguer un troisième mandat. Le mystère continue donc de planer dans le camp présidentiel qui, visiblement, donne l’impression d’avoir du mal à se déterminer par rapport aux prochaines échéances électorales. Des noms sont cités certes comme virtuel dauphin mais aucune désignation officielle ne suit pour tordre le coup à la rumeur. Inquiétant tout de même lorsqu’on sait que la Commission électorale nationale indépendante (Céni) est en passe de convoquer le corps électoral et d’enregistrer ses premières candidatures.  

L'unité et la cohésion d'abord, un peu de patience

Au cours d’un point de presse tenu le 26 avril, à Kinshasa, le porte-parole de la majorité présidentielle a tenu à fixer l’opinion sur ces questions. Alain Atundu s’est voulu rassurant dans ses propos en donnant les vraies raisons qui justifient ce qui peut être considéré comme de l’atermoiement. Au niveau de la famille politique, a-t-il expliqué, un travail est en train d’être fait en amont pour fédérer les différentes tendances autour d’un choix susceptible d’arranger tout le monde. « Des dispositions nécessaires devront être prises en mettant tous les alliés d’accord sur le candidat qui sera désigné afin de sauvegarder l’unité de la famille présidentielle », a-t-il déclaré. Et d’asséner : « Les inspirations individuelles doivent se soumettre à la volonté commune de garder le leadership de la majorité présidentielle sur la vie politique ».

C’est dire qu’à la « kabilie », on tient fermement à l'unité et à la cohésion et que la désignation du dauphin devra procéder d’un choix collectif qui intègre les partis et autres regroupements politiques alliés. Toutefois, a-t-il nuancé, « les candidats de la majorité seront désignés conformément au calendrier publié par la Céni ». Tout en réitérant le fait que la majorité prendra effectivement part à toutes les échéances électorales qui vont s’organiser en fonction du calendrier électoral publié le 5 novembre par la Céni, Alain Atundu a invité les uns et les autres à la patience. « Un peu de patience. Notre candidat président sera connu. Les autres, ils ont déjà désigné leurs candidats. Nous sommes aussi en train de nous préparer. Nous ne sommes pas pressés. Notre candidat sera connu au moment venu », a-t-il ajouté. Intervenant au lendemain du meeting de Félix Tshisekedi qui s’est terminé sans incident majeur, le porte-parole de la majorité a salué « le comportement de l’UDPS avant, pendant et après sa manifestation comme un pas dans la bonne direction ».