Diversification de l’économie: lancement du recensement général des acteurs informels

Le secteur informel est défini comme étant un espace ou secteur d’activités dans lequel les acteurs interviennent individuellement, sans être identifiés ou enregistrés par l’Etat. Le recensement qui va être lancé va courir jusqu’au 23 mai pour permettre au ministère des PME de recenser tous les citoyens qui évoluent en informel sur l’ensemble du territoire national. Il s’agit des artisans, couturiers, taximan, commerçants, agriculteurs, menuisiers et autres acteurs qui exercent une activité génératrice de revenu dans l’informel.

Pour cette phase expérimentale, seules les villes de Brazzaville et de Pointe-Noire sont concernées. Les deux-cent trente-cinq délégués du ministère des PME mis à contribution sillonneront l’ensemble des quartiers de ces deux agglomérations afin d’identifier toutes ces personnes qui évoluent en privé.

«En organisant cette opération, nous voulons avoir une idée de ce qu’ils font. Il s’agit notamment de savoir quels types d’activités ils exercent. A partir de leurs réponses, l’Etat mettra en place un mécanisme pour les accompagner, en tenant compte de leurs spécificités. L’objectif du gouvernement est de leur apporter un appui technique et financier nécessaire, capable d’apporter une valeur ajoutée dans leurs activités quotidiennes », a souligné la ministre des PME, Yvonne Adélaïde Mougany.

Dans les détails, elle a signifié que cette cartographie n’est en aucun cas une stratégie visant à les emmener à payer les impôts. Celle-ci est juste une politique que le gouvernement voudrait mettre en exergue pour les aider à s’épanouir.

À en croire la ministre, il est question surtout de pousser ces acteurs à renforcer la diversification de l’économie et à contribuer au Produit intérieur brut (PIB) de l’Etat, au moment où le pays est en crise due à l’effondrement des cours du baril de pétrole sur le marché international.

« Selon une étude, dans d’autres pays tels que le Sénégal, le secteur informel représente environ 65% du PIB. Au Congo, ce secteur contribue entre 30 et 40% seulement du PIB. C’est pour cette raison que nous voulons lancer la cartographie », a conclu la ministre Yvonne Adélaïde Mougany.