Sportissimo: le sport, facteur de paix et d’unité entre les peuples

Samedi 24 Mars 2018 - 11:20

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 La passion que suscite le sport ne peut en aucun cas offrir le prétexte de perturber la quiétude des hommes et des femmes de toutes races, de toutes tribus, de tous âges et de toutes nationalités confondues.

Baron Pierre de Coubertin, promoteur des jeux olympiques modernes, avait trouvé que le sport sera le moyen le plus rapide et le plus efficace pour former l'homme, ajoutant également qu'il sera l'instrument le plus direct pour la communication, la compréhension, la fraternité et la paix entre les peuples. C'était le 23 juin 1894 à l'université de la Sorbonne, lors de la naissance du Comité international olympique, et de la rénovation des jeux olympiques modernes.

Beaucoup de gens voient les athlètes s'exprimer directement sur les aires de jeux ou suivent leurs performances à travers les médias audiovisuels. D’autres découvrent leurs exploits à travers les journaux. A cet effet, selon  Baron Pierre de Coubertin, le sport, cette école de noblesse et de pureté morale, permet de raffermir davantage les liens entre les peuples et de dépenser l'énergie  physique à travers l'effort libre, la lutte, l'endurcissement, la culture musculaire du corps et du caractère.

Alors, d’où proviennent les violences dans les stades et dans les rues ? La Fédération internationale de football association, par exemple, a édicté un serment comme code d'éthique sportive dans cette discipline. Comment pouvons-nous expliquer la quintessence des fondements du racisme dans le sport alors qu'il devrait être au centre de l'unité entre les sportifs, à l'image de la dernière Coupe du monde de football organisée au Brésil, en 2014, et des jeux africains de Brazzaville 2015 qui ont fait montre d'une référence exemplaire en dépit des résultats finaux glanés par les pays organisateurs ?

Le chauvinisme ni les actes de vandalisme n'ont pas été au rendez-vous du public brésilien ou congolais, selon plusieurs témoignages. Peut-on dire qu'il a manqué aux Brésiliens et Congolais le nationalisme qui se confond parfois au fanatisme outré qui bascule dans les actes de vandalisme ?

Il nous arrive, malheureusement, de constater que même à l'intérieur d'un pays, le sport, pourtant véritable socle de l'unité nationale, donne plutôt lieu à des antivaleurs de nature à rompre la paix et l'unité. Très triste et fort regrettable. A ce moment, le sport, cette école de loyauté, n'intègre plus son idéal olympique. Il est recommandé à tous, athlètes, dirigeants, officiels, décideurs, gestionnaires et supporters de se plier à l'impartialité de l'application des lois du jeu et d'accepter les résultats obtenus sur le terrain.
À l'orée de la Coupe du monde Russie 2018, il est utile de ressortir les vertus du sport à la coubertienne, le football étant le sport-roi et porte-étendard de l'olympisme par excellence, comme pour faire retentir la sonnette d'alarme.

C'est dans cette optique, osons-nous croire, que le sport ne pourra servir d'occasion d'invectives incitatives à la haine, à la violence. Le sport a une autre dimension, en tant que facteur de développement, il contribue à l'essor économique et touristique au bénéfice des pays organisateurs des rendez-vous mondiaux.

 

Pierre Albert Ntumba

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