Développement agricole : le manque de soutien à l’origine du faible rendementVendredi 16 Février 2018 - 18:25 Les producteurs ont souligné, lors d’une conférence-débat animée le 16 février à Brazzaville, sur la chaîne des valeurs agricoles, qu’ils sont aptes à produire des denrées alimentaires à grande quantité, si l’Etat pouvait les accompagner. La causerie-débat organisée par la Chambre de commerce, d’industrie, d’agriculture et des métiers de Brazzaville a réuni une vingtaine d’ONG, associations, groupements agricoles et chefs d’entreprise œuvrant dans la production agricole. Devant les représentants des ambassades des Etats-Unis d’Amérique et de France au Congo, ces exploitants agricoles ont débattu avant tout des opportunités qu’offre le Congo dans le domaine agricole, avant de réfléchir sur les goulots d’étranglement qui freinent le développement de son agriculture. « Notre échange s’inscrit dans le cadre de l’application du mot d’ordre lancé par le chef de l’Etat sur la diversification de l’économie. Nous avons jugé bon de commencer par la chaîne des valeurs agricoles, parce qu’elle fait partie intégrante du développement de notre pays. C’est pour cela que j’ai réuni tous les jeunes qui s’occupent de l’agriculture, pour que nous réfléchissions sur l’agriculture congolaise. », a souligné le vice-président de la Chambre de commerce, d’industrie, d’agriculture et des métiers de Brazzaville, Jean Galessamy-Ibombot. Dans les échanges interactifs qui ont suivi, il est ressorti que du point de vue agricole, la terre congolaise est hyper riche, regorgeant d’importants atouts. Au nombre de ces avantages, selon ces professionnels agricoles, figure en premier lieu la richesse naturelle de ses terres, dont à peine 2% sont mises en valeur. A cela, s'ajoutent le bon climat, la meilleure pluviométrie ainsi que la richesse hydraulique; le Congo étant arrosé par le deuxième fleuve au monde après l’Amazonie. « La terre congolaise est bénie, c’est nous-mêmes qui sommes ignorants. Avec l’agriculture, nous allons produire avantageusement et exporter. Les Etats-Unis d’Amérique et la France sont même intéressés à l’agriculture au Congo .», a indiqué le vice-président de la Chambre de commerce. En dépit de ces atouts naturels, l’agriculture congolaise peine toujours à se développer. Dans leurs interventions, les producteurs ont rendu responsable le gouvernement qui, selon eux, ne leur apporte pas un soutien conséquent, pouvant leur permettre d’accroître le rendement en vue de renflouer le marché national en denrées alimentaires de base. Ils ont également relevé le problème d’intrants agricoles vendus trop chers sur le marché. A l’occasion, le représentant de l’ambassade des Etats-Unis a profité pour édifier ces agriculteurs et chefs d’entreprise sur l’Agoa, qui est une convention commerciale que ce pays a signée avec certains Etats, pour la plupart africains, en vue de leur faciliter les exportations vers les Etats-Unis. Prise pour modèle et leader dans le domaine agricole au Congo, la société Eco-Oil Energie a saisi l’occasion pour partager son expérience avec les investisseurs, à travers son programme Eco-Plus. Un concept à travers lequel cette société agro-industrielle développe ses stratégies agricoles, mais aussi fait la promotion de ce secteur. « Par habitude, le Congolais aime plus travailler dans des bureaux que dans d’autres secteurs. C’est pour cela que nous avons relégué l’agriculture au dernier plan. Eco-Oil Energie, étant leader dans ce domaine, a voulu partager son expérience avec les autres pour les aider à s’épanouir. », a conclu le directeur général de cette société, Daniel Makita. Firmin Oyé Légendes et crédits photo :Une vue des organisateurs lors de la causerie-débat, le 16 février (photo Adiac) Notification:Non |