Gestion des ressources en eau : les experts de la CEEAC explorent les solutions durablesLundi 18 Décembre 2017 - 18:36 Une réunion des hydrologistes et experts en droit international consacrée à la gouvernance des cours d’eau et la coopération en matière de gestion des ressources en eau frontalières en Afrique centrale s'est ouverte le 18 décembre, à Brazzaville. Les travaux des experts qui vont se dérouler du 18 au 20 décembre leur permettront d’enrichir le projet de la Convention relative à la prévention des conflits liés à l’utilisation des ressources en eau partagées de l’Afrique centrale. Les résultats seront ensuite soumis pour validation à la conférence des ministres de l’hydraulique des pays membres de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC), prévue pour le 22 décembre, dans la capitale congolaise. L’initiative des dirigeants de la CEEAC est censée combler le vide en matière de règlementation de la gestion des cours d’eau transfrontaliers. La convention impose, en effet, aux Etats membres une obligation générale de coopération sur tous les aspects de gestion des ressources en eau partagées et assure la promotion des accords en la matière au niveau sous- régional. Le texte consacre les règles substantielles et procédurales pour prévenir les conflits, obligeant les Etats à une utilisation équitable et raisonnable des ressources en eau. Il met à la charge des pays l’obligation de notifier au préalable des mesures projetées susceptibles d’avoir des effets négatifs sur d’autres pays voisins. Outre l’utilisation des ressources en eau partagées, le texte régional promeut également la protection et la prévention de l’environnement, à travers la lutte contre les pollutions, les évaluations environnementales transfrontalières, la gestion des urgences, etc. Mais se doter d’un cadre institutionnel régional, d’après le directeur de cabinet du ministre de l’Energie et de l’hydraulique, Yannick Lionel Nkodia, permet à la CEEAC de lutter contre la pauvreté et d’éviter la concurrence entre les Etats membres. « La concurrence transfrontalière pour les cours d’eau internationaux et autres ressources en eau va s’intensifier et, faute de mécanismes institutionnels pour résoudre ces problèmes, il est possible que celle-ci soit une source de perturbation », a- t-il averti. Avec 21,828 m3/an par habitant, l’Afrique centrale dispose d’importantes ressources en eau de surface et souterraines en raison, entre autres, de sa position géographique proche de l’Equateur, entre les tropiques et la grande couverture forestière qu’elle renferme. La région compte seize cours d’eau partagés, cinq lacs internationaux et plus de dix-sept systèmes aquifères. L’Afrique centrale est l’objet de convoitise, a estimé le représentant de la CEEAC, Pascal Moussouvou Mbina. « L’organisation s’est engagée dans un processus de renforcement de ses mécanismes de réponse aux défis que pose la problématique de la gestion intégrée des ressources en eau », a-t-il rassuré. Fiacre Kombo Légendes et crédits photo :Les experts posant en famille Notification:Non |