Alternance démocratique : le Rassop/Limete appelle à une mobilisation générale

Lundi 30 Octobre 2017 - 16:46

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La principale plate-forme de l’opposition demande au peuple congolais de redoubler de vigilance pour faire aboutir les objectifs de l’Accord du 31 décembre 2016 dont l'organisation des élections d’ici à la fin de l'année. décembre 2017.

Le dernier passage en RDC de Nikki Haley a décidement laissé des traces. Dans les rangs de l'opposition radicale aujourd’hui incarnée par le Rassop/Limete, la tendance est de relativiser le schéma de l’ambassadrice américaine aux Nations unies qui a préconisé 2018 pour la tenue des élections. Une position qui n’a nullement influé sur l’idée que cette frange de l’opposition se fait de la suite du processus électoral. La fixation de ses membres sur décembre 2017 n’a pas faibli avec, en arrière-fond, la menace de tout chambouler si rien n’est fait à cette échéance. Le Rassop/Limete, par le biais de son président, Pierre Lumbi, s’en tient à une transition sans Kabila, si jamais les élections n’étaient pas organisées cette année.

« Si d’ici le 31 décembre 2017, il n’y a pas d’élections ou s’il n’y a pas de signaux clairs et précis, avec des garanties de la communauté internationale, nous irons aux élections sans le président Joseph Kabila », avait indiqué Pierre Lumbi, au cours d’une récente sortie médiatique. Comment sa plate-forme entend-elle exécuter ce plan au moment où la Céni, organe attitré à qui revient la compétence exclusive d’organiser les élections, sollicite un délai supplémentaire de 504 jours ? « Pour le moment, contentez-vous de ce que nous vous disons », a lancé le président du Rassemblement qui, au passage, a exhorté au respect de l’accord de la Saint-Sylvestre. « Il est important que l’accord du 31 décembre 2016 soit respecté parce qu’il constitue, à côté de la Constitution, deux instruments qui vont guider le pays dans les jours à venir », a-t-il expliqué.   

Autant dire que pour le Rassop/Limete, le départ de Joseph Kabila n’est pas négociable.  L’Alternance pour la République (AR), un des regroupements politiques affiliés, y voit un élément déterminant qui va déclencher le retour rapide à la normalité démocratique contrariée par la non-tenue de la présidentielle en décembre 2016. Réitérant sa position exprimée lors de sa matinée politique du 23 septembre 2017, l’AR se dit favorable à l’organisation ultime de l’élection présidentielle, au besoin, découplée de toutes les autres élections pour engager le pays sur la voie du rétablissement de la démocratie.

La population congolaise est ainsi invitée à jouer sa partition dans ce plan concocté par le Rassop/Limete dont le point d’orgue demeure le départ du président Joseph Kabila. D’où la demande faite au peuple congolais de redoubler de vigilance et de se mobiliser pour faire aboutir les objectifs de l’accord du 31 décembre 2016. « C’est pour cela que nous lançons un appel au peuple congolais afin qu’il se prépare à des actions que le Rassemblement va lancer dans les semaines à venir », a déclaré Pierre Lumbi.

Alain Diasso

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