Majorité présidentielle : des dauphins autoproclamés en fronde contre des loyaux

Lundi 16 Octobre 2017 - 20:30

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Les choses seraient en train de bouger au sein de la famille politique du chef de l’État, où l’on parlerait de trahison de certains ténors de la majorité présidentielle (MP). L’on apprendrait que des dauphins autoproclamés au sein de la MP ont jeté leur peau d’agneaux, embrassant les stratégies de leur mentor, Moïse Katumbi, pour le moment en exil à l’étranger. Ils s’attaqueraient à des cadres reconnus pour leur loyauté envers l’autorité morale de la MP, question de les discréditer auprès du chef.

Parmi les cibles, on citerait le directeur du cabinet du chef de l’État, Néhémie Mwilanya, qui est présenté comme un outsider des fidèles auprès de Kabila. Il ne jure que par son chef et n’a aucun contact avec le camp de Katumbi. Selon des sources, un plan machiavélique serait déjà en préparation afin d’être exécuté par certains membres de la MP identifiés comme pro-Katumbi, pour saper, même dans la presse, l’image du directeur de cabinet. On l’accuserait, révèlent les sources, d’avoir remplacé l’exécutif national en dirigeant la grande commission qui a effectué une tournée dernièrement au niveau des postes frontaliers de la RDC. Cette commission a, cependant, sauvé le pays de la descente aux enfers du franc congolais.

Un autre nom cité serait celui de Joseph Kokonyangi, considéré, lui, comme l’homme de la situation. Car, il est, en ce moment difficile, l’un des rares membres de la MP à prendre clairement position dans les différentes situations et à faire des conférences de presse pour défendre le régime de Kinshasa. Aujourd’hui, ce comportement du secrétaire général adjoint de la MP serait très mal vu dans son propre parti, l’Alliance des forces démocratiques du Congo (AFDC), et au sein de la direction politique de la MP. On lui reprocherait, soutiennent encore des sources, sa position tranchée pour le maintien de Kabila au pouvoir.

À en croire ces sources, le camp des dauphins autoproclamés accuse Kokonyangi et son ami Félix Kabange Numbi de soutenir plusieurs actions visant le référendum afin de maintenir Kabila au pouvoir. Félix Kabange Numbi est l’un des loyaux ciblés aussi par les dauphins autoproclamés, surtout qu’il passe comme le cerveau moteur du trio katangais qui veut maintenir Joseph Kabila au pouvoir. Selon certaines indiscrétions, le camp de Moïse Katumbi juge dangereux, prétentieux et très rusé ce docteur et homme d’affaires -qui continue à revendiquer l’ECT (Éveil de conscience et du travail pour le développement)-.Pour ces mêmes sources, Moïse Katumbi a quand même réussi à garder quelques poids lourds, parmi lesquels les cofondateurs du parti, dont certains continuent à siéger à la MP, et en même temps, ils sont dans un comité stratégique pour la rédaction de son projet de société.

Le quatrième nom cité est celui de Henry Mova Sakania, secrétaire général du PPRD, qui, avec Félix Kabange Numbi et Séraphin Ngwej Katond, constituent le cerveau moteur du trio katangais qui veut maintenir Joseph Kabila au pouvoir. Fin stratège, Mova, qui pourtant était proche de Moïse Katumbi, alors ambassadeur de la RDC en Belgique, a livré, soutiennent encore les sources son frère Katumbi à Kabila.

L’ancien gouverneur de l’ex-Katanga ne pardonne pas ce comportement de Mova Sakania et a chargé son ancien ministre auprès du gouverneur Edmond Mbaz de le lui dire, ont fait savoir les mêmes sources bien renseignées. Par contre, dans le camp des déçus du pouvoir au PPRD, on pense que Mova a été désigné par Kabila pour assurer son maintien au pouvoir par les mouvements des jeunes qu’il organise tous les jours. Ainsi, plusieurs stratégies sont montées pour déstabiliser ce secrétaire général du parti présidentiel et tous les jeunes qui l’entourent au PPRD. Séraphin Ngwej Katond, conseiller de Kabila qui est très discret et vit une vie très cachée, malgré un hôtel de grande renommée qu’il  a dans la capitale, est considéré par le camp de Katumbi comme un traitre katangais.

Martin Enyimo

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