Arts martiaux : Jean Samba remporte le trophée de l’InnovationMercredi 15 Janvier 2014 - 17:15 Le Congolais qui a rénové la boxe des pharaons a été récompensé pour avoir fait renaître cette discipline de ses cendres alors qu’elle n’était plus pratiquée depuis des lustres Le travail de Jean Samba sur la rénovation de la boxe des pharaons a été couronné. En effet, la fondation Denis-Keko lui a décerné récemment à Kinshasa le trophée de l’Innovation. Cette structure, qui se charge de la promotion des arts martiaux en Afrique notamment dans la sous-région de l’Afrique centrale, a milité, entre autres, pour l’implantation de cette discipline en RD-Congo. Le pays compte aujourd’hui plusieurs licenciés. « C’est une des grandes distinctions que j’ai obtenues depuis que je suis parvenu à rénover cette discipline. La fondation Denis-Keko vient de montrer que mon action est reconnue au-delà des frontières nationales. J’en suis fier », a déclaré Jean Samba, qui est aussi le président de la Fédération congolaise de la discipline. La boxe des pharaons, rappelons-le, est née en Égypte, à l’époque antique. La discipline avait complètement disparu des années plus tard et n’était plus pratiquée. Jean Samba avait donc entrepris de la rénover. Cette rénovation a consisté à adapter cette discipline à la norme olympique actuelle. Ce qui a permis à la boxe des pharaons rénovée d’être universellement admise comme sport de combat. Il a, par ailleurs, défini les règles de compétition afin que les confrontations ne soient aussi violentes qu’à l’époque de l’Égypte antique. C’est en 1986 que Jean Samba a achevé l’œuvre de rénovation. Deux ans plus tard, il a reçu l’autorisation de la faire pratiquer dans sa version rénovée. Ainsi, la pratique de cette discipline a gagné plusieurs pays. À travers le monde, des Fédérations nationales ont vu le jour. Le président de la Fédération congolaise de boxe des pharaons rénovée a expliqué que son travail de rénovation se poursuivrait. Sur les plans technique et d’arbitrage, les innovations seront apportées d’autant plus que rien n’est figé, a estimé Jean Samba. « Si nous arrêtons à mi-chemin, la discipline mourra. Nous avons donc l’obligation de continuer à travailler pour que la boxe des pharaons rénovée soit toujours actuelle », a-t-il conclu. Rominique Nerplat Makaya Légendes et crédits photo :Jean Samba brandissant son trophée (© Adiac). |