Environnement : les peuples et communautés autochtones face à la gestion des terres

Mardi 10 Octobre 2017 - 18:15

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''L’inégalité est le défi le plus important de notre temps, et nous pouvons mesurer ses effets nocifs sur les progrès économiques, sociaux et environnementaux à travers le globe", a déclaré le président de la Fondation Ford Darren Walker. 

 

Darren Walker pense que la consolidation et le respect du droit des peuples autochtones et des communautés locales à gérer leurs propres forêts et leurs terres permettent de rétablir un équilibre. En portant toute son attention sur ce problème, la communauté internationale a la capacité de relever le défi du changement climatique et de la pauvreté endémique, de promouvoir le développement durable, voire d’instaurer une paix durable dans des régions subissant certains des conflits les plus impitoyables du monde, d'après  Darren Walker.
Le président de  la Fondation Ford, prenait part à la création de la  nouvelle organisation, la Facilité internationale pour la gestion des terres et des forêts (The International Land and Forest Tenure Facility) à Stockholm en Suède. 

En investissant au moins 10 millions USD par an au cours de ses 10 premières années, la Facilité pourrait, selon certains experts, accroître de plus de 40 millions d’hectares le nombre de terres forestières pourvues de titres fonciers protégées et bien gérées, ce qui correspond à peu près à la superficie de la Suède. Ces efforts pourraient empêcher le déboisement d’au moins 1 million d’hectares et l’émission de 0,5 gigatonne de dioxyde de carbone, et éviter aux communautés qui perdent leurs terres et leurs moyens de subsistance de basculer dans la pauvreté. 
Près de 2,5 milliards d’individus vivent sur plus de la moitié des terres du monde et assurent leur gestion dans des systèmes coutumiers ou traditionnels.

Toutefois, les peuples autochtones et les communautés locales possèdent officiellement et légalement à peine 10% des terres du monde. La non-sécurisation des droits fonciers mène à des abus et des conflits prolongés avec des gouvernements, des entreprises et des nouveaux migrants.
Un grand nombre de forêts tropicales du monde sont prises en tenaille alors qu’elles constituent un rempart essentiel contre le réchauffement climatique, mais aussi une ressource assiégée par les investissements internationaux de l’agro-industrie, de l’industrie minière et énergétique. "Les peuples autochtones et les communautés locales offrent une solution durable pour sauver les forêts du monde", a affirmé la directrice générale de l’agence  suédoise du sida, Carin Jämtin.

 

 

Noël Ndong

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