Règles du jeu : la notation des points dans un combat d’escrime

Mardi 14 Janvier 2014 - 15:00

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Pour vaincre un adversaire dans ce sport de combat, l’escrimeur ou le tireur doit inscrire le plus de points comme dans d’autres disciplines sportives. Mais ici, la réalité change selon les catégories, les armes utilisées et selon que l’on soit en phase de poule ou en éliminatoire. Décryptage

Le but du jeu, dans un combat d’escrime, est de toucher l’adversaire sans être touché. L’épée, le sabre et le fleuret sont des armes utilisées pour y parvenir. « L’escrime est un sport de combat. Ce qui le différencie des autres disciplines du même registre, c’est l’usage des armes blanches. Il n’y a pas de contacts directs avec l’adversaire mais plutôt avec les armes », a expliqué un maître d’armes d’escrime, Roger Mongodji. Les épreuves de cette discipline, a-t-il poursuivi, sont individuelles et collectives. Elles se déroulent sur une piste mesurant 14 mètres de long sur 1,5 voire 2 mètres de large. La surface est marquée par des lignes perpendiculaires en divers endroits pour délimiter, entre autres, le centre de la piste, la ligne de mise en garde et la limite arrière. Une fois les tireurs installés sur la piste, le combat est engagé après le salut.

Le jugement des points

Lors du combat, un appareil de signalisation électrique, qui s’adapte à chaque type d’armes, permet de détecter les touches à travers deux lampes de couleur. L’une en vert et l’autre en rouge. Celle de couleur rouge est attribuée au tireur de gauche. Ces lampes sont accompagnées d’un signal sonore qui retentit dès que le point est marqué. Celui-ci est accordé au tireur qui touche son adversaire en premier. Si les deux concurrents se touchent au même moment, un point est accordé à chacun d’eux. Seulement, les points ne sont pas inscrits de la même manière pour toutes les armes. Ainsi, pour obtenir un point avec l’épée, le tireur doit toucher, avec la pointe de l’arme, toutes les parties du corps de son adversaire, y compris le masque. S’agissant d’un fleuret, la pointe de l’arme doit toucher la zone latérale valable délimitée par la cuirasse électrique. Les sorties de piste, par ailleurs, peuvent profiter à l’adversaire. Si un tireur sort des deux pieds en fond de piste, il est considéré comme touché. Son concurrent marque alors un point. Si le tireur sort des deux pieds en zone latérale, il est aussi pénalisé.

Dans les compétitions individuelles, de la catégorie pupille (8 et 9 ans) pour l’emporter, il faut réaliser quatre touches dans une durée de trois minutes en phase de poule. En éliminatoire direct, la victoire est au bout de six touches dans une durée de quatre minutes dont deux pour chacun des assauts. Chez les benjamins (10 et 11 ans), la réalité est la même pour la phase de poule. Seulement en éliminatoire, il est question, dans cette catégorie, d’atteindre huit touches. Dans les catégories minimes (12 et 13 ans), cadettes (14 à 16 ans), juniors (14 et 19 ans) et seniors (20 et 39 ans), il faut réaliser cinq touches pour un assaut de trois minutes en phase de poule. Tout change en éliminatoire. Là, les tireurs minimes doivent effectuer dix touches en deux reprises de trois minutes. Alors que les cadets, juniors et seniors doivent atteindre quinze touches en trois reprises de trois minutes.

Par équipe, chez les pupilles, six touches de deux fois deux minutes suffisent. Alors qu’au niveau des benjamins, il est question d’atteindre huit touches dans la même durée. Dans les autres catégories, les équipes de trois tireurs chacune se mesurent à un contre un. Le changement de tireur intervient lorsqu’une équipe atteint cinq points d’avance sur l’adversaire.

La réalité de l’escrime au Congo

Devenu sport olympique depuis les années 1896, l’escrime est pratiqué au Congo depuis bien des temps. Même si le nombre des licenciés n’est pas assez élevé comparé à d’autres disciplines sportives pratiquées dans le pays. La fédération congolaise d’escrime multiplie les initiatives pour la promotion et le développement de ce sport. Les moyens font souvent défaut. Les compétitions se font de plus en plus rares. Pas de mise en jambe, presque pas d’entraînement. Pourtant, l’objectif pour les responsables de la fédération est de se faire des médailles, notamment aux Jeux africains de 2015. Encore faudrait-il que la discipline soit retenue. Pour l’heure, la pratique de l'escrime au Congo n’a pas encore connu ses beaux jours. Beaucoup de travail reste à faire.

Rominique Nerplat Makaya

Légendes et crédits photo : 

Un combat d'escrime. Crédit photo Adiac