Rajeunissement de l’Administration publique : 1000 jeunes universitaires en voie de recrutement

Mardi 1 Août 2017 - 18:23

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À l’annonce du processus du lancement de l’opération effectué en présence de la présidente de l’Union panafricaine de la jeunesse, Francine Muyumba, le 27 juillet dernier, au Salon rouge de l’hôtel du gouvernement, le Premier ministre Bruno Tshibala l’a inscrit dans l’heureuse perspective de contribuer à l’émergence de la RDC à l’horizon 2030. Ceci, à la fin de la journée d’évaluation du programme de rajeunissement de l’Administration publique organisée conjointement par le ministère de la Fonction publique et le Projet de réforme et de rajeunissement de l’Administration publique (PRRAP).

Le ministre Michel Bongongo et le premier ministre Bruno Tshibala au lancement du processus de recrutement des 1 000 jeunes universitairesLe millier de jeunes universitaires sera recruté par le biais d’un avis d’appel d’offres qui sera lancé dans les médias sous peu. Ne pourront y prétendre que les nationaux. En effet, Bruno Tshibala a précisé qu’il est ouvert aux jeunes de nationalité congolaise âgés de 35 ans au maximum. À ces critères primordiaux s’ajoutent qu’ils devront être titulaires d’un diplôme de licence, avoir une maîtrise des outils de bureautique et avoir des aptitudes à travailler au sein de l’administration. Des atouts jugés nécessaires à revigorer l’Administration publique tenue pour « un véritable levier de l’action gouvernementale qui participe activement à la formulation, la conduite et à la mise en œuvre des politiques publiques » par le ministre d’État chargé de la Fonction publique, Michel Bongongo. Et d’ajouter : « Elle  détermine ainsi la qualité et l’efficacité de l’action publique, au regard notamment de l’importance des missions et fonctions essentielles dévolues à l’État vis-à-vis de ses engagements envers les citoyens et la société tout entière ». Le recrutement des 1000 jeunes universitaires annoncé vise le rajeunissement progressif de l’administration publique où ils sont destinés à faire carrière, il devrait servir à garantir cette fin.

Les recrutés seront formés par les administrations publiques sectorielles durant deux mois. La formation assortie d’un stage professionnel de quatre mois connaîtra la contribution de 50 coaches au niveau central et provincial. Au sortir de ladite formation, les récipiendaires seront nommés au grade d’attaché de bureau de deuxième classe. C’est en effet conforté par le succès observé sur le terrain des Énarques et des jeunes professionnels dont le Premier ministre honoraire Matata Ponyo a fait l’éloge que l’Administration publique a décidé de jeter son dévolu sur la jeunesse. Ainsi, le programme de rajeunissement de l’Administration publique qui sous-tend ce choix participe à sa « réforme profonde et audacieuse », quitte à s’assurer de sa contribution au renforcement de l’efficacité de l’État et des capacités des politiques publiques susceptibles de promouvoir la croissance économique et de booster le développement. Sans quoi, comme l’a soutenu le ministre Michel Bongongo, « elle ne saurait être efficace pour prétendre produire des richesses ». Dès lors, le programme susmentionné fera en sorte que l’administration soit désormais à l’abri « des contre performances accumulées progressivement, notamment à la suite des effets pervers tant décriés dans le passé qui ont conduit à sa politisation, au clientélisme, à la subjectivisation de la gestion des ressources humaines tant au moment des recrutements qu’à celui de la gestion des carrières des agents et fonctionnaires de l’État » qu’il s’est fait le devoir d’évoquer. En sus, a indiqué le ministre d’État, ministre de la Fonction publique, l’un des aspects essentiels de la stratégie gouvernementale dans le cadre de ladite réforme se focalise sur la nécessité de la ré-adéquation entre les missions et les structures organisationnelles des ministères ainsi qu’entre les entrées (recrutement) et les sorties (retraite) par le nécessaire rétablissement du mécanisme de gestion prévisionnelle des emplois et les compétences (GPEC), des recrutements et de la retraite.

Formation aux normes d’une administration de développement

Michel Bongongo a relevé le fait que le « Programme du gouvernement d’union nationale met un accent particulier sur le renforcement de l’efficacité de l’État et la consolidation de son autorité ». Dès lors, le volet Assurance-Qualité, renforcement des capacités, de la réforme marque une réelle insistance sur « la nécessité de rajeunir les effectifs de l’Administration publique. Cela, en vue de profiter des avantages comparatifs qu’offre une jeunesse formée aux normes d’une administration de développement ». Il a notamment épinglé au nombre de ces avantages incontournables « l’esprit de créativité, d’anticipation, la maîtrise de l’outil informatique, la culture des résultats et de la reddition des comptes ».

Pour l’heure, le processus de mise à la retraite passe, comme l’a souligné le ministre d’État, ministre de la Fonction publique, pour « l’une des stratégies idoines arrêtées par le gouvernement pour assurer une réelle opportunité d’emploi public pour les plus jeunes ». Il est d’avis ici que la retraite revêt non seulement un caractère sensible mais qu’en plus « son implication sur la gestion efficace et durable des ressources humaines et précisément sur la problématique de la gestion des promotions et de recrutement reste bien évidente dans le cadre de la politique de gestion efficace et rationnelle de relève de l’Administration publique dans le strict respect de la loi sur le statut ». Car, a renchéri le ministre de la Fonction publique, «  la non- exécution des retraites sur plus d’une vingtaine d’années à défaut des moyens financiers nécessaires, a occasionné la formation d’un stock important des éligibles (plus de 245.000 agents et fonctionnaires de l’État. Avec comme conséquence directe, le gel relatif et presqu’automatique des promotions et recrutements pendant plusieurs années ».

 

 

 

Nioni Masela

Légendes et crédits photo : 

Le ministre Michel Bongongo et le Premier ministre Bruno Tshibala au lancement du processus de recrutement des 1 000 jeunes universitaires

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