|
Mercredi 26 Juillet 2017 - 18:00
Réunis à Tunis dans le cadre de la 2e réunion du groupe de contact sur la route migratoire en Méditerranée centrale, les ministres de l'Intérieur de 14 pays ( Algérie, Allemagne, Autriche, France, Italie, Libye, Mali, Malte, Niger, Slovénie, Suisse, Tchad, Tunisie, Estonie), et le Commissaire européen chargé de la migration, des affaires intérieures et de la citoyenneté, ont échangé sur le phénomène migratoire.
Ils considèrent désormais la migration comme un phénomène planétaire, "dont la gouvernance exige un engagement global dans un esprit de responsabilité équitablement partagée, de partenariat et de solidarité". Face à la crise humanitaire en Méditerranée centrale, ils déplorent le "trafic organisé par des réseaux criminels" et ses conséquences, les opportunités et les enjeux sécuritaires, socio-économiques et humains liés au phénomène migratoire, ainsi que de l'intérêt régional et global d'une approche cohérente intégrée, concertée et multidimensionnelle de gestion de tous les aspects de la migration, impliquant les pays d'origine, de transit et de destination. Ils ont insisté sur l'importance de la sécurité et de la stabilité en Méditerranée, et la nécessité de renforcer la coopération en matière de gestion des frontières, de prévenir et de lutter contre la migration irrégulière, le trafic des migrants et la traite des êtres humains, et plus particulièrement de démanteler les réseaux criminels et prévenir l'utilisation des embarcations à cet effet. Ils ont insisté sur le traitement des causes et l'intégration de la dimension développement solidaire dans la gestion de la migration. Les participants se sont félicités des efforts de la Libye dans la lutte contre les trafiquants pour sauver les migrants en mer, et l'appui apporté à l'Italie et à l'Union européenne (UE). Puis, ils ont rappelé les nouvelles mesures proposées pour renforcer l'action de l'UE et des Etats membres en faveur de la libye, notamment accroître la solidarité et réduire la pression migratoire le long de la route de la Méditerranée centrale. Ils ont également convenu de renforcer davantage la coordination à travers une approche cohérente, globale et concrète basée sur l'interdépendance entre la prévention et la lutte contre la migration irrégulière , les défis y afférents , la gestion de la migration légale et ses opportunités connexes. Ils ont retenu une approche commune à suivre qui englobe : - Le traitement des causes profondes des migrations irrégulières en favorisant le développement intégré et inclusif dans les pays d'origine et de transit, particulièrement dans les régions à fort potentiel migratoire; à travers des politiques d'aide publique au développement, associer la dimension développement à la gestion de tous les aspects de la migration en favorisant des transferts de fonds plus fiables et moins onéreux, le transfert du savoir-faire, la création d'emplois et la formation... - Le renforcement de l'action et de la coopération contre le trafic et la traite des migrants, à travers des mécanismes de coordination opérationnelle de lutte contre la migration irrégulière, l'appui des autorités frontalières des pays d'origine et de transit en matière de prévention et de gestion de l'immigration irrégulière, de sécurité et de surveillance des frontières, ainsi que de lutte contre les réseaux criminels, à travers la formation... - La cooperation en matière de retour à travers des campagnes d'information et de communication communes, visant notamment à accroître la sensibilisation aux risques liés à la migration irrégulière et les possibilités de retour volontaire assisté... La 3ème réunion ministérielle du groupe de contact se tiendra en Suisse.
|