Conservation de la nature : activités de sédentarisation agricoles dans le Parc national de la SalongaMardi 4 Juillet 2017 - 17:52 Les différents partenaires au projet ont participé à Kinshasa à un atelier marquant le démarrage officiel de ces activités qui avaient comme objectif de consolider les actions sur une vision commune et clairement partagée entre les équipes. Les participants ont échangé sur une mise en œuvre cohérente de ces activités pour une meilleure collaboration mais également pour une communication efficace. Le bureau du Fonds mondiale de la nature (WWF) en RDC a organisé, du 28 au 29 juin, à Kinshasa un atelier qui a marqué le démarrage officiel des activités de sédentarisation agricole dans le paysage du Parc national de la Salonga (PNS). Ces occupations, précise un communiqué du WWF du 3 juillet, rentrent dans le cadre du Programme agricole rural et de conservation du Complexe de la Salonga (PARCCS). La source a noté que pendant deux jours, les différents partenaires au projet ont échangé sur une mise en œuvre cohérente de ces activités dont l’objectif a été de consolider les actions sur une vision commune et clairement partagée entre les équipes, et ce pour une meilleure collaboration mais également une communication efficace. Il est rappelé qu’au mois d’août 2015, le WWF- RDC et l’Institut congolais pour la conservation de la nature (ICCN) avaient signé un accord de cogestion stratégique du PNS pour la mise en place d’une protection encore plus significative des populations de grands mammifères ainsi que la consolidation considérable des services d’approvisionnement rendus par ces écosystèmes aux communautés humaines vivant en périphérie mais aussi à l’échelle du Bassin du Congo. Aussi, dans la même perspective de la protection du PNS, l’Union européenne et le WWF-RDC ont-ils signé, en décembre 2016, un accord de financement du PARCCS, qui vise l’amélioration des activités agricoles durables en périphérie proche et distante de cette aire protégée, par un renforcement de la gouvernance locale et la collaboration des partenaires publics et privés en assurant simultanément une protection accrue des valeurs de conservation du parc au bénéfice de tous. L’objectif opérationnel est, a noté le WWF, qu’à l’issue du projet en 2021, le PNS soit retiré de la liste des sites du patrimoine mondial en péril où il est répertorié depuis 1999. Conserver le parc au bénéfice de tous La onzième initiative du Fonds européen de développement (FED 11), constate le WWF dans son communiqué, a donc permis de financer à la fois des interventions de réduction des menaces à l’environnement, de valorisation des aires protégées tout en développant les potentialités du développement agricole au profit des populations locales, l’objectif global ayant donc été de contribuer à la protection et à la valorisation du capital environnemental du Complexe Salonga tout en augmentant les retombées économiques positives pour les populations locales. Les zones prioritaires pour ce projet qui sont celles d’Oshwe dans la province de Mai-Ndombe, de Lomela dans la province de Sankuru, de Boende et du corridor de Monkoto dans la province de la Tshuapa, de Dekese dans le Kasai, ont ainsi été définies, a expliqué WWF, en fonction de la présence des zones d’importance biologique et d’importance pour la conservation, la présence de braconnage et de l'agriculture non durable, tout en tenant également compte des opportunités, forces, faiblesses et possibles menaces quant au développement socio-économique local de la périphérie ainsi que de la présence des populations à l’intérieur du parc. D’importantes ambitions Ce projet, note le WWF, présente la particularité d’associer OXFAM et ISCO, partenaires dans l’action avec WWF-RDC et WWF-Allemagne dans un partenariat qui ouvre d’importantes ambitions en matière de développement communautaire et d’agriculture sédentarisée dans le paysage d’une aire protégée. « WWF, OXFAM et ISCO unissent ainsi leurs compétences et expériences pour relever le défi et selon la philosophie de la FED 11 », a souligné WWF. Le PNS, rappelle-t-on, a été créé en 1970 et couvre une superficie de 33.350 km2. Il est ainsi le parc national forestier le plus grand d’Afrique et le deuxième parc de forêt tropicale dans le monde. Il est constitué de deux grands blocs séparés par un corridor d’environ 45 km de large où est installée une partie de la population qui habitait initialement le parc. Du fait de sa taille, le parc est divisé en six secteurs administratifs dont Monkoto (où se situe le quartier général du parc), Mondjoku, Watshikengo, Yokelelu, Anga, Mundja, et couvre quatre provinces : la Tshuapa, le Mai-Ndombe, le Sankuru et le Kasai. Lucien Dianzenza Légendes et crédits photo :L'enseigne d'une ferme modèle mise en œuvre par le WWF Notification:Non |