Migrants : les sommes envoyées vers leur pays d'origine sont supérieurs à leur niveau de vie

Jeudi 22 Juin 2017 - 13:38

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Selon un nouveau rapport, les sommes envoyées par les migrants chez eux dépassent de 51% leur niveau de vie d'il y a 10 ans, permettant ainsi à des millions de personnes de sortir de la pauvreté.

D'après le nouveau rapport du Fonds international de développement agricole (Fida), le montant des sommes envoyés par les migrants  à leurs familles dans les pays en développement a augmenté de 51% au cours des dix dernières années. Intitulé "Travailleurs migrants et transferts d'argent : vers la réalisation des Objectifs de développement durable, une famille à la fois", ce rapport consitue la toute première étude d’une tendance sur dix ans des flux de migration et de transferts d’argent enregistrés au cours de la période 2007-2016.
L’impact des transferts d’argent doit d’abord être envisagé "une famille à la fois. Ce qui compte, ce n’est pas tant l’argent qui est envoyé vers les pays d’origine, c’est l’impact qu’il peut avoir sur la vie des gens. Les petites sommes de 200 $ ou 300 $ que chaque migrant envoie chez lui représentent 60% du revenu du ménage, et cet argent fait une différence énorme dans la vie des familles et dans les communautés dans lesquelles elles vivent ", a indiqué le président du Fida Gilbert F. Houngbo.
À l’échelle planétaire, plus de 200 millions de travailleurs migrants subviennent aujourd'hui aux besoins de près de 800 millions de membres de leurs familles. Selon les prévisions, en 2017, une personne sur sept dans le monde participera, comme expéditrice ou comme bénéficiaire, à des transferts d’argent dépassant 450 milliards $. Les flux migratoires et les transferts d’argent des migrants chez eux ont un impact à grande échelle sur l'économie et la scène politique mondiale.
Le total estimé des revenus des migrants représente 3 000 milliards $  par an, dont environ 85% restent dans les pays hôtes. Les sommes que les migrants envoient vers leur pays d’origine représentent en moyenne moins de 1% du PIB de leur pays hôte. Ces transferts d’argent individuels représentent globalement plus du triple de l’Aide publique au développement (APD), toutes sources confondues, et dépassent le montant total des investissements étrangers directs réalisés dans la quasi-totalité des pays à faible revenu et des pays à revenu intermédiaire.
Le rapport formule des recommandations en vue d’améliorer les politiques publiques et présente des propositions de partenariats avec le secteur privé afin de réduire les coûts de transfert  et donner aux migrants et à leurs familles les moyens d’utiliser leur argent de façon plus productive.
 

Noël Ndong

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