Vie des partis : le PCT inflige des sanctions à 81 membres

Lundi 30 Décembre 2013 - 10:18

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Les militants attendaient avec impatience les résultats de la première session extraordinaire du comité central du Parti congolais du travail (PCT) consacrée aux cas d’indiscipline identifiés par la commission nationale de contrôle et d’évaluation

Dans le communiqué final rendu public après trois jours de travaux, les identités des cadres, militants et membres du parti frappés de sanctions n’ont pas été dévoilées. Le document annonce que des actes en cours de signature seront publiés dans les tout prochains jours pour édifier l’opinion sur ces sanctions. Le porte-parole du parti, Serge Michel Odzocki, a indiqué que le comité central avait examiné et adopté le rapport transmis par la commission de contrôle et d’évaluation.

Ainsi, après une analyse approfondie des différents cas, conscient que l’ordre et la discipline sont la clé de succès dans toute entreprise politique, sur une échelle des sanctions allant de l’avertissement à l’exclusion en passant par le blâme, le blâme avec inscription au dossier et la suspension, le comité central a décidé de ce qui suit.

Tous les membres du parti qui, malgré leur activisme constant, ont manqué à leur devoir lors des élections législatives de 2012 reçoivent un avertissement.

Les membres du comité central qui ont changé de suppléants et ceux qui se sont repentis tout en demeurant actifs et se conforment désormais à la discipline du parti ont reçu un blâme.

Les membres qui ont fait obstruction aux candidats du parti ou qui ont soutenu les candidats adverses aux élections législatives de 2012 reçoivent un blâme avec inscription au dossier. Les membres du parti qui se sont présentés en indépendant contre les candidats du parti sont suspendus du comité central pendant douze mois.

Les membres qui ne participent plus aux activités du parti et animent, par ailleurs, d’autres formations politiques sont suspendus du comité central pour une durée indéterminée.

Sont exclus du PCT tous les membres qui ont commis des fautes graves et qui démontrent, par leurs actes, qu’ils lui ont tourné le dos.

Dans les couloirs du Palais des congrès, où s’est tenue la première session extraordinaire du comité central, nous avons appris que l’ancien ministre André Okombi Salissa serait exclu du PCT. Le ministre Isidore Mvouba serait suspendu du comité central pour une durée indéterminée.

Dans son discours de clôture, le secrétaire général du PCT, Pierre Ngolo, a indiqué que cette session avait été l’occasion pour le comité central de prendre du recul pour apprécier, avec rigueur, sa démarche et son action. Ce fut, a-t-il ajouté, un moment d’évaluation critique de la gouvernance du comité central.

« Cet exercice a été douloureux parce que les cas d’indiscipline concernent des camarades, des amis et nos proches avec lesquels nous avons partagé des combats, des victoires et des échecs ; parfois, ce sont aussi des tout jeunes qui sont novices en politique. Ces moments douloureux étaient nécessaires. Ils ont permis de prendre conscience, de reconnaître que lorsqu’on intègre une organisation politique, il faut respecter ses principes, ses normes et ses règles », a-t-il martelé.

C’est sa discipline, a-t-il poursuivi, qui rend efficace l’action du parti. Ce conclave a permis à tous de comprendre que le parti est une organisation qui a des objectifs à atteindre. Il lui faut, a-t-il souligné, des cadres et des militants engagés.

« Le parti est une organisation humaine. Là où il y a des hommes, il y a des faiblesses. Certains de nos amis ont failli. Il ne faut pas les condamner à perpétuité », a-t-il conclu.

Cette session a également examiné et adopté le règlement financier du parti.

Roger Ngombé