Développement : vers la relance de l’économie congolaise

Jeudi 8 Juin 2017 - 19:45

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Etranglée depuis trois ans par la crise due à la baisse des prix des matières premières sur le marché mondial, l’économie congolaise pourrait sortir sa tête à partir de 2018, grâce notamment au développement des projets pétroliers et aux activités du secteur hors pétrolier.

Il est attendu un taux de croissance de plus de 3% l’année prochaine contre moins de 2% entre 2015 et 2016. Cette performance résultera d’une part, du gisement Moho Nord dont la production atteindra un pic de100.000 barils par jour et d’autre part, du champ Banga Kayo qui produira 50.000 barils par jour.

Les champs Moho Nord et Banga Kayo représentent respectivement un investissement de 11 et 2 milliards de dollars américains. Ces deux projets auxquels il sied d’ajouter bien d’autres, devraient permettre au Congo de créer plusieurs emplois et de retrouver ses équilibres macroéconomiques.

La crise économique et financière a non seulement causé la fermeture de certaines entreprises, mais aussi d’importantes pertes d’emplois, estimées à plus de 16000 entre 2015 et 2016 selon les données de l’Union patronale et interprofessionnelle du Congo (Unicongo).

Loin s’en faut, Moho Nord et Banga Kayo, ainsi que d’autres projets de grande envergure, contribueront au ressaisissement de l’économie congolaise en 2018. Cette relance sera confortée par le secteur hors pétrolier qui continue à tenir bon en dépit de la crise.

La dynamique du secteur hors pétrole est portée, entre autres, par les activités des secteurs des télécommunications, du bois et des services. Hormis le secteur pétrolier, ceux des mines, du bâtiment et des travaux publics (BTP) ont également été touchés par les effets de la crise.

L’entrée en production sous peu de la cimenterie Dangoté, basée dans le département de la Bouenza, augure également de bonnes perspectives pour l’économie du Congo. Elle viendrait baisser le prix du sac de ciment et s’ajouter aux côtés des trois autres cimenteries du pays.    

Plusieurs observateurs avertis estiment que 2016 et 2017 préparent les années 2018 et 2019 qui verront la production de certains champs pétroliers comme celui de Lianzi, atteindre la vitesse de croisière.

Le pétrole est la première ressource d’exploitation du Congo. Sa production nationale est estimée à plus de 280.000 barils par jour en 2017 contre plus de 350.000 barils par jour en 2018.

L’embellie financière qui découlera de la production de l’or noir  améliorerait à coup sûr les recettes budgétaires publiques. L’Etat disposerait ainsi d’une bonne marge de manœuvre  pour pouvoir s’engager aisément dans la diversification de l’économie.        

Christian Brice Elion

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