Investissements directs étrangers : plus de 20 % de baisse en RDC pour la période 2016Jeudi 8 Juin 2017 - 17:47 Dans son dernier rapport publié le 7 juin 2017, la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (Cnuced) a signalé une réduction de 28 % des Investissements directs étrangers(IDE) enregistrés par le pays au cours de l’exercice passé, soit une injection extérieure représentant seulement 1,2 milliard de dollars américains. À l’instar d’autres pays miniers et pétroliers de la région, la RDC est concernée par l'effondrement général des IDE provoqué par la chute des cours mondiaux des matières premières. Paradoxalement, certains pays pétroliers dont le Congo-Brazzaville ont enregistré une hausse des investissements. Il faut expliquer cette particularité du Congo-Brazzaville par la dernière offensive de la Chine en Afrique. En effet, les entreprises chinoises sont très actives dans divers domaines de l’économie de la sous-région Cémac. Et le Congo-Brazzaville a su tirer profit de ce regain d'activités. L'on estime que le pays a pu bénéficier en 2016 de 2 milliards de dollars américains d’IDE, soit une hausse de 8 % par rapport à 2015. Mais ce chiffre contraste bien entendu avec le constat général de baisse observée dans la région. Selon le rapport, les flux d’IDE vers les pays en développement ont connu un recul de 14 % pour se situer en 2016 à 646 milliards de dollars. Si l’on prend en considération l’ensemble de l’Afrique (Afrique du Nord et Afrique subsaharienne), ces investissements extérieurs ont réussi à s’établir globalement à 59 milliards de dollars, soit une baisse de 3 % en 2016. La baisse des cours mondiaux des matières premières a poussé logiquement les grands groupes à la prudence dans leurs investissements dans la partie subsahararienne de l'Afrique. L’on indique que 45 milliards de dollars ont été effectivement investis dans la région au cours de la période sous examen. Cela représente une diminution de 7 % si l’on compare avec l’exercice 2015. Les IDE ont reculé de 15 % dans toute la zone Afrique centrale. Par ailleurs, l’étude de la Cnuced a permis de confirmer une présence déterminante de l’Asie en Afrique, malgré la forte baisse des investissements extérieurs. En effet, les investisseurs asiatiques continuent à se rendre massivement vers les pays de la région. En 2016, l’Afrique a représenté la moitié des 10 premières destinations des investissements asiatiques. Au total, 5 pays africains ont réussi à capter ces IDE. Il s’agit de l’Angola, de l’Égypte, du Nigéria, du Ghana et de l’Éthiopie. Ensemble, ces pays ont drainé 57 % du total des investissements. Quant aux perspectives d’avenir, la Cnuced se veut rassurant en projetant une progression de 5 % des IDE qui devraient atteindre les 1 800 milliards de dollars américains USD en 2017. Une nouvelle progression est attendue en 2018, soit plus de 2 %, pour dépasser le cap des 1 850 dollars. Laurent Essolomwa Notification:Non |