Près de 1500 blessés après une panique au stade Saint-Marc de Turin

Lundi 5 Juin 2017 - 11:53

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Il reste une dizaine de cas graves à l’hôpital après le mouvement de samedi durant la finale de la ligue des Champions de football au nord de l’Italie.

La Digos, la brigade anti-terroriste de la police italienne, est entrée en action pour appuyer l’enquête lancée sur les raisons qui ont provoqué le mouvement de panique parmi les milliers de supporters venus suivre samedi la finale de football de la Champion’s League au Stade San-Carlo. Il semble que des jets de pétards et une voix ayant crié à la bombe aient provoqué le mouvement d’une foule devenue incontrôlable. Le bilan provisoire est de plus de 1400 blessés ; un bilan provisoire puisque dimanche encore des blessés légers continuaient de venir à l’hôpital se faire soigner pour des contusions.

Les enquêteurs poursuivent le visionnage des images des caméras du stade, et d’enregistrer le moindre témoignage sur un événement qui aurait pu avoir une issue plus tragique. On était à environ dix minutes de la fin du match, remporté (4-1) par le Real Madrid de Zinedine Zidane contre l’équipe locale de la Juventus de Turin. Le stade s’est vidé très rapidement sous le coup de la panique de foule. Comme au Hesel. Car l’Italie reste traumatisée par un drame lors d’une finale de football en 1985mettant déjà aux prises la Juventus mais au stade du Heysel, en Belgique.

Un mouvement de foule avait alors causé la mort de 39 personnes, la plupart italiennes, peu avant le début d’une rencontre contre l’équipe de Liverpool. La presse italienne soulignait aussi dimanche combien l’Europe, devenue coutumière des attentats terroristes, reste sensible à la moindre alerte à la bombe. C’est une prise de conscience salutaire, pouvant sauver des vies mais qui peut aussi conduire à des mouvements irraisonnés. A Turin samedi, les blessés sont des personnes piétinées ou compressées.

Les plus hautes autorités italiennes sont restées mobilisées pour suivre l’évolution et de l’enquête, et de la situation sanitaire des blessés les plus graves. Le Premier ministre, Paolo Gentiloni, a appelé la mairesse de Turin, Chiara Appendino, et son ministre de l’Intérieur, Marco Minniti, pour se faire établir l’état de la situation. La Place Saint-Marc qui a le stade en son centre a été nettoyée des milliers de chaussures abandonnées. Et dimanche matin tout était redevenu normal comme à l’accoutumée.

Lucien Mpama

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