Parlement : Joseph Kabila attendu prochainement devant le CongrèsJeudi 30 Mars 2017 - 14:29 Après l’échec des discussions directes sur l’arrangement particulier officiées par les évêques catholiques, le président de la République, en sa qualité de garant du bon fonctionnement des institutions, s’adressera à la Nation à travers les deux chambres du Parlement conformément à l’article 77 de la Constitution. Alors que généralement, c’est vers la fin de l'année qu’il s’adresse aux deux chambres législatives réunies en Congrès conformément à la Constitution, le président de la République pourrait déroger à la règle pour s’adonner à cet exercice dans les jours qui viennent. Sa prestation devant la représentation nationale est donc imminente, à en croire un communiqué de la présidence diffusé dans la foulée de la fin de la mission de bons offices de la Cenco en rapport avec les pourparlers pour l’application de l’accord signé le 31 décembre dernier. « Le président de la République, en sa qualité de garant du bon fonctionnement des institutions s’adressera prochainement à la Nation, à travers les deux chambres du Parlement conformément à l’article 77 de la Constitution », souligne ledit communique signé par le Directeur de cabinet adjoint du chef de l‘Etat Jean-Pierre Kambila. Si l’option du discours devant le Congrès est déjà levée, c’est sur son contenu que d’aucuns devisent, chacun allant de son commentaire. Une chose est vraie, c’est que l’intervention de Joseph Kabila à l’Hémicycle est très attendue au regard de l’enjeu politique de l’heure caractérisé par l’échec des discussions sur l’arrangement particulier destiné à définir les modalités de mise en œuvre de l’accord du 31 décembre. Une opportunité pour Joseph Kabila qui a repris l’initiative, de rassurer davantage l’opinion sur la perspective de déboucher sur une solution idoine susceptible de tirer le pays de l’impasse politique actuelle. Ainsi qu’il l’avait promis aux évêques venus le rencontrer, le chef de l’Etat s’adressera au Congrès revêtu de ses pouvoirs régaliens, pour donner de nouvelles orientations quant à la marche à suivre. Joseph Kabila tentera, à coup sûr, d’infléchir le cours de l’histoire du pays dans le sens de trouver des solutions à toutes les divergences résiduelles avec, en prime, la question de la nomination du Premier ministre de la transition et celle de la désignation du président du Conseil national de suivi de l'accord (CNSA). Il a promis de s’impliquer personnellement pour que ces deux points de divergence (qui ne représentent du reste que 2% sur l’ensemble des acquis déjà engrangés lors des discussions) soient levés. L’on croit savoir que le chef de l’Etat saisira l’opportunité pour donner la recette qui permettra de forger le consensus sur ces deux matières-clé restées en suspens. D’autant plus que pour lui, l’impasse actuelle ne doit aucunement signifier une rupture définitive du dialogue et que « les échanges devront se poursuivre afin de déboucher, dans le plus bref délai, sur les voies les plus adéquates pour la mise en œuvre effective de l’accord dit de la Saint Sylvestre ». Joseph Kabila sera particulièrement entendu sur le volet électoral étant entendu que l’organisation de la présidentielle en décembre 2017 devient quasiment aléatoire, et sur le plan social au regard de la misère qui frappe de plein fouet la population congolaise sur fond d’instabilité du cadre macroéconomique. Joseph Kabila est donc tenu de prendre la mesure de ses responsabilités devant l’histoire en redonnant du baume au cœur de ses compatriotes à travers un discours qui rassure et non de défi. Alain Diasso Légendes et crédits photo :Joseph Kabila Notification:Non |