Start-up : Baziks Pulse, le Deezer africain en devenir

Dimanche 29 Janvier 2017 - 9:30

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La plateforme de streaming Baziks Pulse, pensée pour des artistes africains indépendants, est désormais entrée dans la ligne droite de son lancement officiel, avec des ambitions revues à la baisse, mais toujours aussi originale et innovante.

Le projet est parti d’un constat : la difficulté de plus en plus croissante des jeunes artistes de trouver un producteur. Ces dernières années, Baya Ciamala, lui-même producteur, en a fait son cheval de bataille. Mais la bonne recette tarde à émerger malgré la volonté de bouger les lignes. Le jeune animateur congolais Baya Ciamala a longtemps misé sur le blogging avant de se résoudre à changer de stratégie.

Au début, la marque Baziks, qui existe depuis six ans, bien avant la création de la start-up en 2014, faisait référence à un blog qui proposait entre autres le téléchargement de morceaux de musique au format MP3. Avec la montée en puissance du streaming, dont le français Deezer ou le suédois Spotify sont les représentants internationaux les mieux connus, Baziks Pulse lance sa version bêta fin septembre 2016.

Sa démarche consiste à permettre aux jeunes artistes de prendre le contrôle de leur propre business. Baziks Pulse a un caractère hybride. Il offre deux options à l’artiste : faire écouter ses chansons sur la plateforme et autoriser le downloading [téléchargement]. « C’est une sorte de Deezer ou de Spotify mais africain, destiné à donner l’autonomie aux artistes congolais et africains indépendants ou auto-produits », explique Baya Ciamala, ancien directeur des programmes à Raga FM, l’une des plus importantes radios privées en RDC.

Deux mois après le lancement, la start-up a raflé le prix de « meilleur projet de musique en ligne » lors du concours Digital Lab Africa. Baziks Pulse a reçu une enveloppe de 3 000 dollars et bénéficiera, d’ici mars, d’un programme d’incubation en France. Celui-ci comprend un parrainage par des entreprises leaders du secteur multimédia, un mois de séjour en France dans un cluster numérique et la participation à des événements multimédias.

En attendant d’hypothétiques investisseurs, Baziks Pulse peaufine son modèle. Baya Ciamala travaille déjà sur la deuxième édition de Baziks Digital Musique Conférence. Un grand forum qui va rassembler en avril prochain, des acteurs du secteur de la musique congolaise et afro. Une façon de garder une longueur d’avance dans le streaming musical afro, où Baziks Pulse se veut avant-gardiste.

Josiane Mambou Loukoula

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