Football : le ministre Denis Kambayi arrête la Division 1

Denis Kambayi a avancé quatre raisons qui ont motivé sa décision, elles seraient en fait des griefs retenus contre la Ligue nationale de football (Linafoot), instance organisatrice de la Division 1. Il s’agit en premier lieu des violences dans les stades ; la Linafoot, selon le ministre des Sports sortant, n’a pas respecté les préalables imposés par le ministère des Sports au sujet de la sécurisation de la compétition avant l’ouverture de la saison 2016-2017. Denis Kambayi évoque aussi le non-respect de la clé des répartitions des recettes des rencontres sportives selon la note circulaire, avançant que l’État congolais ne bénéficie pas de l’entièreté des recettes qui lui sont dues.

Le ministre Kambayi accuse, par ailleurs, la Linafoot de percevoir des amendes auprès des clubs sanctionnés sans cependant réparer les dégâts causés lors des troubles dans les installations sportives appartenant à l’État, stigmatisant aussi le comportement des supporters qui ne s’en tiennent pas aux mots d’ordre de leurs dirigeants respectifs. Enfin, le ministre des Sports a pensé arrêter le championnat national de football afin que les Léopards puissent se préparer et éviter les blessures aux internationaux pour la phase finale de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) prévue pour janvier et février 2017 au Gabon.

En attendant le ministère des Sports et la Fédération congolaise de football association (Fécofa) se concertent pour une harmonisation de cette mesure, on enregistre déjà des réactions beaucoup plus défavorables à la décision ministérielle. Pour certains, il s’agit d’une décision très politisée alors que la fin du deuxième et dernier mandat du président de la République Joseph Kabila prend fin le 19 décembre 2016.

Un acteur sportif fait, pour sa part, remarquer qu’à la date du 14 janvier avec le démarrage de la CAN, la Confédération africaine de football va demander l’arrêt des championnats nationaux au profit de la CAN comme ce fut le cas en 2015. La trêve va donc se prolonger jusqu’au 7 février, date de la finale de la CAN. Et cette longue durée de manque de compétition va certainement préjudicier les quatre clubs de la République démocratique du Congo qui disputeront les compétitions africaines interclubs de football à partir du mois de mars 2017 déjà. « Cette décision est une insulte à la famille du football d’autant plus que le ministre des Sports n’a pas à se mêler de l’organisation d’une compétition sportive », a-t-il lâché.